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Psychédélique(s) étudié(s) : Ayahuasca, DMT, Kétamine, LSD, Mescaline, Psilocybine
Publiée le 21 mai 2019
Type : Etude
Auteurs : Sascha B. Thal, Judith K. Daniels, Henrik Jungaberle
Résumé :

Cette étude évalue l’effet potentiel de la consommation de psychédéliques classiques et de dissociatifs sur la relation entre les traumatismes infantiles et la dissociation (sous forme de dépersonnalisation). À l’aide de questionnaires en ligne remplis par 297 participants, les chercheurs ont mesuré la sévérité du traumatisme infantile (CTQ), de la dépersonnalisation (CDS), et la fréquence de consommation de substances. Les résultats montrent que la sévérité du traumatisme et l’usage de substances sont chacun liés à une augmentation des symptômes dissociatifs. Toutefois, la consommation de substances n’intensifie pas cette relation, contredisant l’hypothèse d’un effet de modération. Ainsi, la dissociation est davantage expliquée par les traumatismes passés que par la quantité de substances consommées.

Objectif :

Déterminer si l’usage fréquent de psychédéliques ou de dissociatifs modère la relation entre traumatisme infantile et dépersonnalisation à l’âge adulte.

Méthodologie :
  • Étude en ligne transversale avec 297 participants (80 % utilisateurs actifs de psychédéliques/dissociatifs).
  • Questionnaires : CTQ (traumatismes), CDS (dépersonnalisation), usage de substances (type, fréquence).
  • Analyses de régression multiple pour tester les effets prédictifs et modérateurs.
Résultats principaux :
  • Les scores CTQ (traumatismes) et usage de substances prédisent indépendamment les scores de dépersonnalisation (CDS).
  • Aucun effet modérateur significatif de l’usage de substances sur le lien trauma-dépersonnalisation.
  • Le traumatisme infantile explique une part beaucoup plus importante de la variance que l’usage de substances.
  • Ni la prévalence à vie, ni mensuelle des substances ne modifient significativement le lien entre trauma et dissociation.
Implications cliniques :

Les résultats soulignent que la dissociation est fortement liée à l’histoire traumatique, indépendamment de la consommation de substances. Cela incite à centrer les interventions thérapeutiques sur la reconnaissance et le traitement des traumatismes précoces. L’usage de psychédéliques ne devrait pas être considéré comme un facteur aggravant direct de la dissociation liée aux traumatismes, mais le contexte et la qualité de l’expérience restent cruciaux.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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