Cet article est un point de vue qui met en garde contre les rapports récents selon lesquels des personnes atteintes d’aphantasie (incapacité à se créer des images mentales visuelles) ont acquis cette capacité après avoir consommé des psychédéliques. Bien que la perspective de gagner ou d’améliorer l’imagerie mentale visuelle puisse sembler attrayante, les auteurs soulignent qu’une imagerie mentale forte est associée à divers troubles mentaux.
L’impact sur la santé mentale de “l’activation” soudaine de l’imagerie visuelle chez les aphantasiques, ou de son renforcement chez les personnes neurotypiques, reste inconnu. Les auteurs appellent à une plus grande prise de conscience de ce problème et de ses implications éthiques, notamment en ce qui concerne le consentement éclairé des patients.
L’objectif de cet article est d’alerter les chercheurs, les cliniciens et les patients sur les risques potentiels liés à l’acquisition ou à l’amélioration de l’imagerie mentale visuelle par le biais des thérapies psychédéliques. Les auteurs soutiennent que les patients doivent être pleinement informés de la possibilité que le traitement déclenche une imagerie visuelle et des inconvénients potentiels de ce résultat, afin de pouvoir prendre une décision éclairée.
Il s’agit d’un article de type “Point de vue” qui s’appuie sur une analyse de la littérature scientifique existante. La méthodologie consiste à synthétiser :
- Des études de cas et des rapports anecdotiques sur l’acquisition de l’imagerie mentale chez des personnes aphantasiques après la prise de psychédéliques.
- La recherche établissant un lien entre une forte imagerie visuelle et diverses psychopathologies (TSPT, dépression, schizophrénie).
- Les mécanismes neurobiologiques potentiels des psychédéliques (neuroplasticité, reconfiguration des réseaux cérébraux) qui pourraient expliquer cet effet.
L’article ne présente pas de données expérimentales originales mais avance plusieurs arguments clés :
- Des rapports suggèrent que les psychédéliques peuvent permettre à des personnes atteintes d’aphantasie de visualiser des images mentales.
- L’imagerie visuelle agit comme un amplificateur émotionnel ; une imagerie forte est corrélée à un risque accru de troubles mentaux impliquant des pensées intrusives, tels que le TSPT, la dépression et les envies addictives.
- Bien que le lien de causalité ne soit pas définitivement établi, certaines données suggèrent qu’il existe.
- Les psychédéliques pourraient “activer” l’imagerie en favorisant la neuroplasticité et en reconfigurant la connectivité cérébrale, notamment en augmentant les connexions entre le cortex visuel et d’autres réseaux cérébraux.
- Ce risque potentiel a des implications éthiques importantes pour la pratique clinique.
La principale implication clinique est la nécessité d’adapter les protocoles de consentement éclairé pour les thérapies psychédéliques. Les praticiens doivent informer les patients, en particulier ceux qui se savent aphantasiques, de la possibilité que le traitement déclenche une imagerie visuelle.
Cette information doit inclure une discussion sur les risques potentiels associés à une imagerie forte, comme une vulnérabilité accrue aux pensées intrusives et à l’anxiété. Cela permettra aux individus de prendre une décision véritablement informée quant à leur participation à de telles thérapies.
La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.