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Psychédélique(s) étudié(s) : Ayahuasca, DMT, Ibogaïne, Kétamine, LSD, MDMA, Psilocybine
Publiée le 31 mars 2024
Type : Revue
Auteurs : Burton J. Tabaac, Kenneth Shinozuka, Alejandro Arenas, Bryce D. Beutler, Kirsten Cherian, Viviana D. Evans, Chelsey Fasano, Owen S. Muir
Résumé :

Cette revue examine l’émergence récente des drogues psychédéliques comme agents pharmacologiques potentiellement efficaces pour la gestion de la dépression, de l’anxiété et d’autres conditions neuropsychiatriques, y compris celles résistantes au traitement.
L’article retrace l’histoire des psychédéliques depuis la découverte du LSD par Albert Hofmann en 1943 jusqu’aux essais cliniques contemporains, en passant par l’interdiction des années 1970 et la renaissance de la recherche initiée par Roland Griffiths en 2006.
Les résultats montrent que l’eskétamine a été approuvée par la FDA en 2019, que les essais de phase III du MDMA pour le TSPT montrent des taux de rémission de 67-71%, et que les études récentes sur la psilocybine révèlent des taux de rémission de 25-29% pour la dépression, similaires aux antidépresseurs traditionnels.

Objectif :

Fournir aux cliniciens de soins primaires une compréhension complète des thérapies psychédéliques, incluant leur histoire, leurs mécanismes d’action, leurs applications cliniques, leurs limitations et leurs risques.

Méthodologie :

Revue narrative de la littérature couvrant l’histoire des psychédéliques, les essais cliniques contemporains, et l’état actuel de la recherche sur diverses substances psychédéliques incluant le LSD, la psilocybine, le DMT, l’ayahuasca, l’ibogaïne, le MDMA et la kétamine.

Résultats principaux :
  • L’eskétamine est actuellement le seul psychédélique approuvé par la FDA pour une indication psychiatrique.
  • Les essais de phase III du MDMA pour le PTSD montrent que 67% et 71% des participants ne répondaient plus aux critères diagnostiques du PTSD après trois séances de thérapie assistée par MDMA.
  • Les études récentes sur la psilocybine avec des échantillons plus importants (100+ participants) suggèrent un taux de rémission de 25-29% pour la dépression, comparable aux 30% des antidépresseurs selon l’essai STAR*D.
  • Les psychédéliques montrent également des promesses pour les troubles liés à l’usage de substances, l’anxiété de fin de vie, et peuvent avoir des effets bénéfiques sur l’axe microbiote-intestin-cerveau et la santé cardiométabolique.
  • Les défis incluent les difficultés de double aveugle dues aux effets perceptuels marqués, le nombre limité d’essais contrôlés randomisés publiés, et la nécessité d’une supervision thérapeutique étroite.
Implications cliniques :

Les cliniciens de soins primaires doivent se familiariser avec ces nouveaux agents et apprendre à intégrer la thérapie psychédélique avec le reste de leurs soins par une communication ouverte et des références appropriées.
Les thérapies psychédéliques nécessitent généralement une combinaison de pharmacothérapie et de soutien psychologique, ce qui ajoute au fardeau financier mais améliore les résultats cliniques et atténue les risques de sécurité.
Des études avec des échantillons plus importants sont nécessaires pour mieux comprendre l’efficacité réelle et les effets indésirables rares de ces traitements.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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