Les thérapies assistées par les psychédéliques suscitent un intérêt croissant pour leur potentiel thérapeutique. Cependant, peu d’études se sont penchées sur la volonté de populations vulnérables, notamment les femmes marginalisées, à recevoir ces traitements.
Cette étude communautaire a exploré l’intérêt pour la thérapie assistée par les psychédéliques auprès de 486 femmes marginalisées de la région de Vancouver, au Canada, issues de deux cohortes communautaires. Les analyses ont examiné les facteurs socio-structurels associés à cet intérêt, ainsi que les expériences personnelles avec les psychédéliques.
Les résultats montrent que 43 % des participantes souhaiteraient recevoir une thérapie assistée par les psychédéliques, et que cet intérêt est significativement plus élevé chez celles ayant des antécédents de troubles psychiatriques, d’abus dans l’enfance et d’usage de psychédéliques. L’étude souligne également le rôle des obstacles structurels (pauvreté, violence, absence de soins adaptés) dans l’accès aux traitements.
- Étudier l’intérêt pour la thérapie assistée par les psychédéliques chez les femmes marginalisées.
- Analyser les facteurs socio-structurels et de santé mentale influençant cet intérêt.
- Identifier les besoins spécifiques pour assurer un accès équitable aux thérapies psychédéliques.
- Échantillon : 486 femmes marginalisées (20-67 ans) de la région de Vancouver, issues de deux cohortes communautaires (AESHA et SHAWNA).
- Approche communautaire avec entretiens structurés sur les expériences de vie, l’usage de psychédéliques et l’intérêt pour ces thérapies.
- Analyses statistiques (régressions logistiques) pour identifier les facteurs associés à l’intérêt pour la thérapie assistée par les psychédéliques.
- 43 % des participantes se disent intéressées par la thérapie assistée par les psychédéliques.
Facteurs associés à un plus grand intérêt :- Troubles psychiatriques (dépression, anxiété, TSPT) (AOR 2,13 ; IC 95 % : 1,27-3,59).
- Abus physiques et/ou sexuels dans l’enfance (AOR 1,99 ; IC 95 % : 1,02-3,88).
- Usage passé de psychédéliques (AOR 1,97 ; IC 95 % : 1,14-3,38).
- Jeune âge (AOR 0,97 par année d’âge supplémentaire ; IC 95 % : 0,95-0,99).
- Usage quotidien de méthamphétamine (AOR 3,02 ; IC 95 % : 1,37-6,65).
- 52 % des participantes sont autochtones, et l’intérêt pour la thérapie psychédélique est plus élevé chez elles.
- Les femmes ayant déjà pris des psychédéliques rapportent des effets positifs sur leur bien-être et leur spiritualité.
- Les programmes de thérapie psychédélique doivent intégrer des soins adaptés aux traumas et une approche inclusive et communautaire.
- Besoin de protocoles spécifiques pour les femmes marginalisées, prenant en compte la pauvreté, la violence et l’accès limité aux soins.
- Encourager l’inclusion des femmes autochtones et autres groupes marginalisés dans la recherche et les essais cliniques.
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