Chez des patients souffrant d’un trouble sévère de l’usage d’alcool (AUD) récemment sevrés, une dose unique de 25 mg de psilocybine combinée à une psychothérapie brève n’a pas significativement réduit les rechutes ni la consommation d’alcool à 4 semaines ou 6 mois après l’administration, comparée à un placebo. Les deux groupes ont toutefois montré une réduction immédiate du craving, plus marquée dans le groupe psilocybine. La psilocybine a aussi amélioré plusieurs indicateurs secondaires : diminution des symptômes dépressifs, de la détresse émotionnelle, du sentiment de désespoir et augmentation de la qualité de vie. Ces résultats suggèrent que, bien que la dose unique n’ait pas permis de prévenir les rechutes, la psilocybine pourrait améliorer l’état psychologique général des patients.
Évaluer l’efficacité d’une dose unique de psilocybine combinée à une psychothérapie brève pour prévenir les rechutes chez des patients atteints d’un trouble de l’usage d’alcool après un traitement de sevrage.
- Essai clinique randomisé, en double aveugle, avec placebo, en Suisse
- 37 participants récemment sevrés (≤ 6 semaines) et diagnostiqués AUD (DSM-5)
- Deux groupes : psilocybine (25 mg, n = 18) vs placebo (mannitol, n = 19)
- 5 séances de psychothérapie au total, incluant préparation, administration et intégration
- Suivi à 4 semaines et 6 mois
- Évaluations : abstinence (Timeline Followback), craving (PACS), auto-efficacité (AASE), symptômes dépressifs (BDI), qualité de vie, effets secondaires
- Aucune différence significative dans la durée d’abstinence ou la consommation moyenne d’alcool
- Réduction du craving dans les deux groupes, plus marquée avec la psilocybine
- Diminution significative des symptômes dépressifs, du désespoir, de la suppression émotionnelle, et du négatif affect dans le groupe psilocybine
- Augmentation de la qualité de vie après administration de la psilocybine
- Aucune différence majeure dans les marqueurs biologiques (ASAT, ALAT, Gamma-GT)
- La psilocybine a été bien tolérée, malgré un petit nombre d’effets indésirables
- Une seule dose de psilocybine n’est probablement pas suffisante pour prévenir les rechutes chez les patients AUD sévères
- La psilocybine pourrait améliorer certains aspects psychologiques favorables à la récupération
- Des protocoles plus intensifs (doses multiples, psychothérapie prolongée) pourraient être nécessaires
- L’expérience préalable des psychédéliques pourrait influencer les résultats thérapeutiques
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