Aller au contenu
Psychédélique(s) étudié(s) : Ayahuasca, DMT, Ibogaïne, Kétamine, LSD, MDMA, Mescaline, Psilocybine
Publiée le 21 janvier 2025
Type : Revue
Auteurs : Norman Miller
Résumé :

La recherche sur les psychédéliques connaît une renaissance, avec un intérêt croissant pour leurs possibles effets thérapeutiques. Des institutions médicales, universités, entreprises pharmaceutiques et agences gouvernementales soutiennent de plus en plus ces travaux, comme en témoigne la création de nouveaux centres de recherche.

Cependant, la sécurité et l’efficacité de l’usage des psychédéliques ne sont pas au cœur des recherches existantes. De plus, de nombreuses études publiées manquent de la rigueur scientifique nécessaire pour des sujets d’une telle importance médicale. Cet article aborde la question des informations trompeuses, des études mal conçues et leurs implications pour le reclassement des psychédéliques, actuellement classés en Tableau I, une catégorie réservée aux substances sans valeur médicale reconnue et à fort potentiel d’abus. L’article vise à attirer l’attention sur le manque de littérature concernant la sécurité et l’efficacité des psychédéliques à usage médical, tout en explorant l’histoire de leur usage et de leur abus, leurs effets indésirables, ainsi que le rôle des biais personnels et financiers dans ce domaine de recherche.

Objectif :

L’objectif de cet article est d’analyser le problème des informations trompeuses et des études mal conçues dans la recherche sur les psychédéliques, ainsi que leurs implications pour un éventuel reclassement de ces substances.

Il vise également à souligner le manque de littérature scientifique sur la sécurité et l’efficacité des psychédéliques pour un usage médical. Enfin, l’étude examine l’histoire de l’usage et de l’abus des psychédéliques, leurs effets indésirables, et l’influence des biais personnels et financiers dans ce domaine.

Méthodologie :

Cette publication est une revue de la littérature. Elle n’implique pas la conduite de nouvelles expériences mais se base sur l’analyse critique d’études existantes, de données historiques et de la littérature scientifique disponible sur les psychédéliques. L’auteur examine les faiblesses méthodologiques des recherches actuelles, discute des biais potentiels et évalue l’état des connaissances concernant la sécurité et l’efficacité de ces substances.

Résultats principaux :
  • Manque de rigueur scientifique : De nombreuses études sur les psychédéliques présentent des faiblesses méthodologiques, notamment des procédures en double aveugle mal construites, de faibles échantillons et des analyses statistiques inappropriées.
  • Sous-déclaration des effets indésirables : Il existe une sous-déclaration significative des effets indésirables dans la littérature, potentiellement due à des biais personnels des chercheurs ou à des pressions financières de l’industrie pharmaceutique.
  • Biais dans la recherche : La recherche est influencée par des biais personnels (chercheurs ayant eux-mêmes consommé des psychédéliques) et financiers (implication d’entreprises pharmaceutiques visant le profit).
  • Risques et effets secondaires : L’usage de psychédéliques comporte des risques connus, tels que des maux de tête, de l’anxiété, des comportements dangereux, un potentiel d’addiction (notamment avec la kétamine), et des troubles à long terme comme le trouble perceptif persistant dû aux hallucinogènes (HPPD) ou des problèmes cardiaques.
  • Efficacité non prouvée : L’efficacité thérapeutique des psychédéliques reste incertaine. Les effets positifs observés dans les études pourraient être attribuables à la psychothérapie qui accompagne souvent l’administration de la substance, plutôt qu’à la substance elle-même.
  • Défis réglementaires : Les conditions strictes pour le reclassement d’une substance du Tableau I ne sont actuellement pas remplies en raison du manque de données probantes sur la sécurité et l’efficacité.
Implications cliniques :

Les psychédéliques ne peuvent pas être considérés comme sûrs pour un usage médicinal à l’heure actuelle en raison du manque de données fiables.

Il est impératif que les recherches futures adoptent des méthodologies rigoureuses et standardisées, incluant des échantillons de plus grande taille et des procédures en double aveugle correctement menées. Une transparence totale est nécessaire concernant la publication de tous les effets indésirables et des hypothèses nulles pour garantir la sécurité publique. Une grande prudence doit être observée avant toute mise en œuvre des psychédéliques dans le domaine médical.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

Retour en haut
Rechercher