Des données issues d’une enquête nationale ont révélé que les adultes américains ayant consommé des champignons psychédéliques (PM) ou plusieurs substances psychédéliques (MP) au cours de l’année précédente présentaient des niveaux d’anxiété et de dépression supérieurs, ainsi qu’un état de santé mentale global inférieur, comparés aux non-utilisateurs. L’analyse a inclus 6 869 participants, dont 122 utilisateurs de PM et 134 utilisateurs de MP. Même après ajustement pour les antécédents d’anxiété ou de dépression, les scores de santé mentale restaient plus faibles dans les groupes PM et MP. Les raisons les plus fréquentes de consommation étaient liées au bien-être mental général, à des troubles psychiatriques diagnostiqués ou à des préoccupations spécifiques. Ces résultats soulignent la nécessité d’études populationnelles plus fines sur l’usage non clinique de la psilocybine.
Comparer les caractéristiques démographiques et la santé mentale des utilisateurs de champignons psychédéliques et d’autres substances psychédéliques à celles des non-utilisateurs dans un contexte non clinique.
- Données d’enquête transversale en ligne collectées de novembre 2020 à mars 2021 auprès d’un échantillon représentatif d’adultes américains.
- Classification des participants en trois groupes : non-utilisateurs, utilisateurs exclusifs de PM, utilisateurs de MP.
- Évaluation de la santé mentale via les scores composites VR-12, PHQ-9 (dépression), et GAD-7 (anxiété).
- Analyses statistiques multivariées avec ajustement pour les antécédents de troubles mentaux, l’âge, le sexe, l’emploi, l’éducation, etc.
- Les utilisateurs de PM et MP avaient significativement plus de comorbidités anxieuses ou dépressives que les non-utilisateurs.
- Les scores de santé mentale (MCS) étaient plus faibles pour les utilisateurs : 38,48 (MP), 39,09 (PM) contre 45,19 (non-utilisateurs).
- Les écarts de scores sont restés significatifs même après ajustement des variables confondantes.
- Les utilisateurs rapportaient une meilleure connaissance des effets positifs des psychédéliques.
- Aucune différence significative entre les groupes PM et MP, mais tous deux inférieurs au groupe témoin.
- L’usage de champignons psychédéliques en contexte non clinique est associé à une moins bonne santé mentale, sans qu’on puisse établir de lien de causalité.
- La majorité des utilisateurs consomment dans une visée d’amélioration du bien-être ou de soulagement psychologique, ce qui pourrait refléter une auto-médication.
- Nécessité de mieux différencier les contextes, motivations, et modalités d’usage dans les futures recherches.
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