Cette étude de perspective analyse l’évolution rapide de la recherche et de l’intérêt public pour l’utilisation des substances psychédéliques, telles que la psilocybine et la MDMA, dans le traitement de la santé mentale. L’étude explique que l’approche thérapeutique de ces substances, désignée comme thérapie assistée par psychédéliques (TAP), implique trois composantes essentielles : la phase de préparation, l’administration de la substance et l’intégration. Elle souligne que, malgré les avancées significatives dans le traitement des troubles mentaux, les fondements et les méthodes de la TAP sont restés globalement inchangés depuis les années 1950.
La discussion actuelle met en lumière les questions persistantes concernant l’efficacité des composantes psychothérapeutiques de la TAP, en se demandant dans quelle mesure elles apportent des bénéfices significatifs au-delà de l’effet direct de la substance. Certains experts estiment que les pratiques d’intégration actuelles ont peu de valeur ajoutée, tandis que d’autres affirment que la thérapie, lorsqu’elle est améliorée par la substance, est cruciale pour le changement psychiatrique.
L’étude vise à souligner l’importance de mettre à jour et d’optimiser la psychothérapie d’appoint dans la thérapie assistée par psychédéliques (TAP). L’objectif principal est de faire évoluer les pratiques actuelles basées sur des origines datant des années 1950 vers des approches fondées sur des preuves scientifiques rigoureuses.
Elle recommande spécifiquement de tester l’efficacité de traitements psychosociaux d’appoint avec une base de preuves solide pour les indications psychiatriques ciblées, en mettant en avant les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) en raison de leurs bases empiriques robustes et de leurs effets durables sur l’amélioration des symptômes et la prévention des rechutes.
- Phases de la Thérapie Assistée par Psychédéliques (TAP) : La TAP actuelle repose sur trois composantes principales : la préparation, l’administration de la substance et l’intégration.
- Phase de Préparation : Cette étape implique l’établissement d’une relation de confiance entre le patient et le(s) thérapeute(s), l’éducation sur l’expérience psychédélique et la définition d’une intention thérapeutique. Les pratiques sont cohérentes, mais la durée varie de deux à huit heures, réparties sur une à trois séances.
- Phase d’Administration de la Substance : C’est la pratique la plus cohérente dans les études empiriques. Le participant est généralement surveillé par deux cliniciens pendant six à huit heures, dans un environnement contrôlé (couché sur un canapé, cache-yeux, musique classique). L’implication des thérapeutes est minimale, sauf pour le soutien émotionnel, la surveillance de la sécurité et le contact thérapeutique si nécessaire.
- Phase d’Intégration : Cette phase est la plus inconsistante, allant d’un appel téléphonique individuel à neuf séances de psychothérapie. Elle implique traditionnellement diverses formes de soutien psychosocial non directif et non structuré, s’inspirant de traditions comme la psychanalyse classique, la thérapie centrée sur la personne et la théorie de l’auto-actualisation.
- Incohérence de l’Intégration : Les observations montrent que la phase d’intégration est la composante la moins uniforme de la TAP actuelle, avec des pratiques variant considérablement en durée et en structure, allant d’un simple appel téléphonique à neuf séances de psychothérapie.
- Stabilité de la Préparation et de l’Administration : Les phases de préparation et d’administration de la substance sont relativement plus uniformes dans leur mise en œuvre à travers les études empiriques, bien que les durées de préparation puissent varier.
- Questions sur la Valeur Ajoutée de la Psychothérapie : Il subsiste des questions fondamentales sur la contribution réelle des composantes psychothérapeutiques de la TAP. Certains suggèrent que l’intégration actuelle n’ajoute que peu de valeur aux bénéfices immédiats de la substance, tandis que d’autres affirment que la thérapie est essentielle au changement psychiatrique durable.
- Potentiel de Synergie : Les observations préliminaires d’un essai en cours sur la TCC assistée par la psilocybine pour la dépression majeure indiquent une synergie prometteuse entre la psychothérapie et la substance, suggérant que les compétences en TCC peuvent être utilisées pendant l’expérience psychédélique pour renforcer les changements comportementaux.
L’étude souligne la nécessité impérative de mettre à jour et d’optimiser le soutien psychothérapeutique d’appoint dans le cadre des traitements assistés par substances psychédéliques. Il est crucial d’évaluer l’efficacité des traitements psychosociaux d’appoint avec une base de preuves solide pour des indications psychiatriques spécifiques. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont particulièrement recommandées en raison de leurs bases empiriques robustes, de leurs effets durables sur l’amélioration des symptômes et la prévention des rechutes.
Une implication majeure est l’importance d’examiner les contributions comparatives de la substance et de la psychothérapie pour comprendre les mécanismes du traitement psychédélique. L’étude suggère de varier les doses de thérapie lors des phases de préparation et d’intégration pour déterminer le nombre minimal de séances de préparation nécessaires, l’impact d’une phase de préparation plus longue sur l’expérience psychédélique et l’alliance thérapeutique, ainsi que l’efficacité des séances d’intégration pour les résultats psychiatriques et fonctionnels.
Enfin, l’étude propose d’explorer des formats de groupe pour l’administration et le soutien psychothérapeutique, et de considérer l’impact du contexte psychothérapeutique d’administration de la substance comme potentiellement aussi important que la substance elle-même pour le changement clinique.
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