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Psychédélique(s) étudié(s) : Psilocybine
Publiée le 3 septembre 2024
Type : Recherche originale
Auteurs : Miriam Vignando, Dominic ffytche, Ndabezinhle Mazibuko, Giulio Palma, Marcella Montagnese, Sonali Dave, David J. Nutt, Anthony S. Gabay, Yen F. Tai, Lucia Batzu, Valentina Leta, Caroline H. Williams Gray, K. Ray Chaudhuri, Mitul A. Mehta
Résumé :

Cette étude examine la “visual mismatch negativity” (vMMN), un potentiel évoqué mesurant la détection des changements sensoriels, chez des patients atteints de la maladie de Parkinson avec ou sans hallucinations visuelles (VH). Les résultats montrent une réduction significative du vMMN chez les patients avec psychose, suggérant un dysfonctionnement de la prédiction sensorielle. En complément, une étude pilote évalue l’effet d’un inhibiteur de la SRC-kinase (saracatinib) sur les effets hallucinogènes de la psilocybine et le vMMN, avec une réduction des hallucinations et une modulation du vMMN frontal chez les patients. Ces résultats soutiennent le rôle des récepteurs 5-HT2A dans les hallucinations et offrent une voie prometteuse pour les traitements.

Objectif :

Évaluer si la vMMN peut distinguer les patients parkinsoniens avec hallucinations et tester l’impact d’une modulation pharmacologique du système 5-HT2A sur ce marqueur.

Méthodologie :
  • Étude 1 : EEG sur 38 patients parkinsoniens (20 avec hallucinations, 18 sans), comparant les potentiels évoqués lors d’une tâche visuelle standard/déviant.
  • Étude 2 : Étude chez 18 volontaires sains recevant psilocybine ± saracatinib (modulateur de 5-HT2A).
  • Étude 3 : Étude croisée en double aveugle avec 5 patients parkinsoniens avec hallucinations recevant saracatinib vs placebo.
  • Analyses EEG, échelles de psychose (SAPS-PD, NEVHI), corrélations cliniques, tests statistiques paramétriques et non-paramétriques.
Résultats principaux :
  • vMMN réduit ou absent chez les patients parkinsoniens avec hallucinations (PD-VH), notamment aux électrodes POZ et FZ.
  • Amplitude du vMMN négativement corrélée avec la sévérité des hallucinations.
  • Saracatinib réduit significativement l’intensité subjective des effets de la psilocybine chez les volontaires sains.
  • Chez les patients PD-VH, saracatinib diminue les scores SAPS-PD et renforce le vMMN frontal.
  • Effets localisés frontalement, suggérant une action sur les voies top-down impliquées dans la prédiction perceptive.
Implications cliniques :

Le vMMN visuel apparaît comme un marqueur neurophysiologique sensible de la psychose dans Parkinson. Il pourrait être utilisé pour suivre l’effet de nouveaux traitements, notamment ceux ciblant le récepteur 5-HT2A. L’étude pilote avec saracatinib suggère un effet modulateur sur les hallucinations visuelles via l’inhibition de la voie Gi/o dépendante, ouvrant la voie à des thérapies innovantes basées sur les mécanismes des psychédéliques.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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