Cette revue évalue de manière critique la validité des modèles animaux précliniques utilisés pour étudier le potentiel des psychédéliques comme antidépresseurs à action rapide. L’auteure souligne que l’échec de la transposition des résultats précliniques à la clinique est fréquent, en partie à cause d’un manque de confirmation indépendante des recherches et d’une interprétation trop peu prudente de la pertinence des modèles animaux.
L’article aborde la nécessité d’améliorer la conception et la communication des expériences, mais se concentre surtout sur la validité conceptuelle des tests comportementaux couramment utilisés. Il examine de manière critique le test de secousse de la tête (HTR) comme indicateur d’effets hallucinogènes, le test de nage forcée (FST) pour les effets antidépresseurs, et le test de préférence pour le saccharose pour l’anhédonie. Le message central est que, pour que la recherche sur les animaux soit éthiquement justifiable et scientifiquement valable, les modèles doivent être adaptés à l’objectif et leurs résultats interprétés avec une grande prudence.
L’objectif est d’analyser et d’évaluer la validité des modèles animaux précliniques utilisés dans la recherche sur les psychédéliques en tant qu’antidépresseurs à action rapide. L’auteure vise à mettre en évidence les problèmes de reproductibilité et, plus important encore, à questionner l’utilisation et l’interprétation appropriées des tests comportementaux courants afin que les résultats précliniques soient plus fiables et plus susceptibles d’être transposés à des applications cliniques humaines.
- Il s’agit d’une revue critique de la littérature scientifique portant sur la recherche préclinique sur les psychédéliques.
- L’auteure évalue la validité de construction, prédictive et apparente de différents modèles animaux.
- L’analyse se fonde sur les hypothèses sous-jacentes à chaque test et sur la cohérence des données qu’ils génèrent pour juger de leur pertinence.
Cette revue ne présente pas de nouvelles données, mais des arguments basés sur les recherches existantes :
- Crise de la reproductibilité : La recherche préclinique souffre d’un manque de reproductibilité et d’un taux élevé d’échec de transposition à la clinique. Une meilleure planification expérimentale est nécessaire mais insuffisante.
- La validité est essentielle : Même des résultats reproductibles sont inutiles si le modèle expérimental manque de validité pour la question étudiée.
- Test de secousse de la tête (HTR) : Son utilisation comme indicateur d’effets hallucinogènes est remise en question par des “faux positifs” (ex: quipazine) et des “faux négatifs” (ex: lisuride chez la souris). De plus, on ne sait pas si les hallucinations sont nécessaires à l’effet antidépresseur, ce qui complique la justification de ce test.
- Test de nage forcée (FST) : Bien qu’il ne soit pas un modèle valide de la dépression elle-même, il s’est avéré être un outil de criblage prédictif fiable pour les antidépresseurs traditionnels. Sa validité prédictive pour les psychédéliques est encore incertaine, avec des résultats incohérents à ce jour.
- Interprétation anthropomorphique : L’interprétation de certains comportements animaux, comme l’évitement du centre dans un champ ouvert comme un signe d’ “anxiété”, repose sur des hypothèses faibles et potentiellement erronées.
L’implication principale de cette revue est que l’amélioration de la validité et de la reproductibilité de la recherche préclinique est cruciale pour identifier plus efficacement les composés psychédéliques ayant un réel potentiel thérapeutique.
Une interprétation plus prudente et critique des données issues des modèles animaux pourrait conduire à une meilleure sélection des candidats pour les essais sur l’homme, accélérant ainsi le développement de nouveaux traitements efficaces contre la dépression et renforçant la justification éthique de la recherche animale.
La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.