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Psychédélique(s) étudié(s) : 5-MeO-DMT, Ayahuasca, Kétamine, LSD, MDMA, Mescaline, Psilocybine
Publiée le 10 juin 2024
Type : Revue
Auteurs : Leehe Peled-Avron, Jacob S. Aday, Amilia Lydia Kalafateli, Holly K. Hamilton, Joshua D. Woolley
Résumé :

Ce numéro spécial de recherche vise à mettre en lumière de nouvelles études interdisciplinaires sur les substances psychédéliques, approfondissant la compréhension de leurs mécanismes d’action et de leur impact potentiel sur les populations cliniques.

En rassemblant des données issues de la recherche fondamentale, ainsi que des études cliniques et interventionnelles, cette initiative cherche à faire progresser le domaine et à ouvrir la voie à une utilisation responsable et fondée sur des preuves des psychédéliques dans le domaine de la psychiatrie et de la santé mentale.

Objectif :

L’objectif principal de ce numéro spécial de recherche était de présenter de nouvelles recherches interdisciplinaires sur les substances psychédéliques. Il visait à approfondir la compréhension des mécanismes d’action de ces substances et de leur impact potentiel sur les populations cliniques.

L’initiative cherchait également à faire progresser le domaine et à promouvoir une utilisation responsable et fondée sur des preuves des psychédéliques en psychiatrie et en santé mentale, en intégrant les données de la recherche fondamentale et des études cliniques et interventionnelles.

Méthodologie :
  • Des études phénoménologiques explorant les mécanismes putatifs sous-jacents aux effets thérapeutiques des psychédéliques, tels que les expériences mystiques et les expériences de mort personnelle induites par l’ayahuasca.
  • Des analyses de données auto-rapportées à grande échelle, comme celles portant sur les réactivations après l’utilisation de la 5-MeO-DMT chez un échantillon non clinique.
  • Des études examinant l’influence de facteurs contextuels et environnementaux, y compris l’exposition aux médias sociaux et l’utilisation concomitante de substances pendant la pandémie.
  • Le développement et l’évaluation de simulations non pharmacologiques d’expériences psychédéliques, telles que des expériences de réalité virtuelle pour le traitement des troubles psychologiques.
  • Des études précliniques utilisant des modèles animaux pour évaluer les effets antidépresseurs de nouvelles substances.
  • Des études d’observation en ligne portant sur le microdosage de psilocybine pour des indications nouvelles comme le TDAH.
  • Des études de cas pour explorer l’efficacité de thérapies assistées par psychédéliques dans des conditions spécifiques.
  • Des protocoles d’étude utilisant des techniques de neuro-imagerie (EEG et fMRI) pour comprendre les mécanismes neuronaux de la psychothérapie assistée par psychédéliques.
  • Des études in vitro analysant les mécanismes moléculaires des psychédéliques sur la fonction immunitaire.
Résultats principaux :
  • L’étude indique que les expériences mystiques induites par les psychédéliques sont liées à des résultats thérapeutiques positifs, mais souligne la nécessité d’approches théoriques et empiriques plus approfondies pour leur examen.
  • Il a été observé que les réactivations, ou « flashbacks », après l’utilisation de la 5-MeO-DMT sont fréquemment rapportées et sont majoritairement perçues comme positives ou neutres, ce qui suggère un potentiel bénéfice thérapeutique.
  • Les expériences de mort personnelle induites par l’ayahuasca ont été corrélées à une augmentation de la préoccupation environnementale, de la capacité à faire face aux événements stressants et du sentiment d’épanouissement personnel.
  • Les facteurs environnementaux, tels que l’exposition aux médias sociaux avant le traitement, peuvent influencer les qualités mystiques et émotionnelles des expériences psychédéliques.
  • L’étude a montré qu’une consommation simultanée de psychédéliques et de cannabis pendant la pandémie de COVID-19 était associée à une humeur diminuée par rapport à la consommation de cannabis seule.
  • Une expérience de réalité virtuelle (Psyreal) mimant les états psychédéliques a entraîné une réduction significative des symptômes dépressifs dans une étude pilote de faisabilité.
  • Le méthylone a démontré un effet antidépresseur supérieur à la fluoxétine dans des modèles animaux précliniques.
  • Le microdosage de psilocybine a été associé à une augmentation de la pleine conscience et une diminution du neuroticisme chez les individus atteints de TDAH après quatre semaines.
  • Une étude de cas a rapporté qu’une psychothérapie assistée par le cannabis a permis à une patiente atteinte de SSPT dissociatif de ne plus répondre aux critères de diagnostic, l’ego dissolution ayant facilité l’acceptation des traumatismes.
  • Les psychédéliques classiques (LSD, psilocine, DMT, mescaline) n’ont montré aucun effet immunomodulateur pertinent in vitro sur la prolifération des lymphocytes T ou la libération de cytokines, suggérant un profil de sécurité favorable pour l’immunité.
Implications cliniques :

Ce numéro spécial met en évidence la valeur d’une approche interdisciplinaire pour comprendre le potentiel thérapeutique des psychédéliques. Les expériences mystiques induites par ces substances sont liées à des résultats thérapeutiques positifs, mais nécessitent un examen théorique plus approfondi.

Il est crucial de tenir compte des facteurs contextuels, tels que l’exposition médiatique antérieure et les combinaisons de substances, car ils influencent significativement les expériences psychédéliques.

De nouvelles substances psychédéliques et les simulations non pharmacologiques des effets psychédéliques montrent des promesses pour le traitement de conditions psychiatriques comme la dépression. Les psychédéliques pourraient également être bénéfiques pour des troubles tels que le TDAH, le SSPT et la fibromyalgie, bien que des recherches cliniques supplémentaires soient nécessaires.

Les études in vitro suggèrent que les psychédéliques n’ont pas d’effets immunosuppresseurs préoccupants, ce qui soutient leur utilisation sécuritaire.

Globalement, ce numéro de recherche souligne l’importance de l’exploration des mécanismes neurobiologiques et psychologiques des psychédéliques pour les utiliser de manière responsable afin d’aider les individus à faire face et à guérir des maladies mentales.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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