Cette étude examine les associations entre l’usage des champignons psychédéliques et des substances multi-psychédéliques et la santé mentale dans une population adulte américaine. Basée sur une enquête transversale menée entre 2020 et 2021, l’étude compare les utilisateurs exclusifs de champignons psychédéliques (PM), les utilisateurs de plusieurs psychédéliques (MP) et les non-utilisateurs. Les résultats indiquent que les utilisateurs de psychédéliques rapportent des niveaux plus élevés d’anxiété et de dépression par rapport aux non-utilisateurs. Les scores de santé mentale composite (MCS) étaient significativement plus faibles chez les consommateurs de psychédéliques, même après ajustement pour l’anxiété et la dépression antérieures. L’étude souligne la nécessité d’une recherche plus approfondie sur les effets des psychédéliques en dehors des environnements cliniques contrôlés.
Analyser les différences de santé mentale entre les utilisateurs de psychédéliques et les non-utilisateurs, tout en identifiant les facteurs influençant ces disparités.
- Enquête transversale menée auprès de 6 869 adultes américains via l’Acumen Health Research Institute.
- Groupes étudiés :
- Non-utilisateurs (aucune consommation de psychédéliques en 12 mois).
- Utilisateurs de champignons psychédéliques (PM) (consommation exclusive de psilocybine).
- Utilisateurs de plusieurs psychédéliques (MP) (psilocybine et au moins un autre psychédélique).
- Mesures évaluées :
- Qualité de vie mentale et physique (VR-12).
- Anxiété (GAD-7) et dépression (PHQ-9).
- Comorbidités psychiatriques via l’indice de comorbidité de Charlson.
- Analyses statistiques : ANOVA, test de Tukey HSD, régression linéaire multivariée ajustée pour l’anxiété/dépression antérieures, l’âge, le sexe, l’éducation et l’emploi.
- Les utilisateurs de psychédéliques avaient des scores de santé mentale inférieurs aux non-utilisateurs, même après ajustement pour les troubles psychiatriques préexistants.
- Les utilisateurs de MP présentaient les niveaux les plus élevés d’anxiété et de dépression par rapport aux utilisateurs de PM et aux non-utilisateurs.
- Taux de troubles anxieux et dépressifs :
- PM : 66,4 % ont rapporté des antécédents d’anxiété et/ou de dépression.
- MP : 60,5 % ont rapporté des troubles similaires.
- Non-utilisateurs : 40,7 %.
- Les utilisateurs de psychédéliques ont signalé une meilleure connaissance des bénéfices potentiels des psychédéliques, mais une plus grande fréquence d’utilisation des services de santé.
- L’étude ne permet pas d’établir de causalité : il est possible que les personnes ayant une santé mentale plus fragile soient plus susceptibles d’utiliser des psychédéliques plutôt que les psychédéliques ne causent une détérioration de la santé mentale.
- Les résultats soulignent l’importance d’une meilleure compréhension des motivations d’usage des psychédéliques en dehors des contextes cliniques.
- Les psychédéliques pourraient être utilisés pour améliorer la santé mentale, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir des liens clairs entre leur usage et les bénéfices ou risques à long terme.
- Les environnements sociaux et politiques influencent les résultats de l’étude (période de collecte coïncidant avec la pandémie de COVID-19 et des événements politiques majeurs aux États-Unis).
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