Cette revue de portée analyse 31 études empiriques portant sur les effets des psychédéliques sérotoninergiques (LSD, psilocybine, DMT, 5-MeO-DMT, ayahuasca, mescaline, DPT) sur l’anxiété face à la mort et les attitudes envers la mort. La plupart des études rapportent une réduction significative de l’anxiété de mort, en particulier chez les personnes atteintes de maladies graves, mais aussi dans des contextes non cliniques. Toutefois, des lacunes importantes subsistent, notamment sur le rôle du « set and setting », les mécanismes psychologiques sous-jacents, les différences entre substances et les effets de l’attente ou du placebo. La revue souligne également l’absence de protocoles standardisés pour mesurer les attitudes face à la mort et recommande des recherches approfondies.
Cartographier systématiquement les études existantes sur les effets des psychédéliques sérotoninergiques sur l’anxiété de mort et les attitudes envers la mort, et identifier les lacunes dans la littérature.
Revue de portée conforme aux lignes directrices PRISMA-ScR. Les bases de données MEDLINE, Scopus, PsycINFO et Web of Science ont été consultées. Seules les études empiriques impliquant des humains et mesurant l’anxiété ou les attitudes face à la mort ont été incluses. 31 études ont été retenues, couvrant essais cliniques, enquêtes rétrospectives, études qualitatives, et cas cliniques.
- La majorité des études rapportent une réduction de l’anxiété de mort après usage psychédélique.
- Effets constatés dans divers contextes (maladie terminale, usage cérémoniel, expériences mystiques).
- Variabilité selon les substances (psilocybine, LSD, DMT, ayahuasca).
- Les mesures utilisées pour évaluer l’anxiété de mort varient grandement, ce qui limite la comparabilité.
- Les expériences subjectives telles que la dissolution de l’ego ou les rencontres mystiques sont corrélées aux changements d’attitudes envers la mort.
- Très peu d’études évaluent les effets indésirables ou les augmentations potentielles de l’anxiété de mort.
- Peu d’études prennent en compte l’effet du « set and setting » ou les attentes des participants.
Les psychédéliques sérotoninergiques montrent un fort potentiel pour réduire l’anxiété de mort, notamment en soins palliatifs. Cependant, une standardisation des protocoles et une meilleure compréhension des mécanismes sont nécessaires avant une application clinique élargie. La recherche future devrait explorer l’effet du contexte psychothérapeutique, des traits individuels, et des variables culturelles.
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