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Psychédélique(s) étudié(s) : DMT, LSD, Psilocybine
Publiée le 5 février 2025
Type : Recherche originale
Auteurs : Aneta Petrušková, Debarpan Guhathakurta, Enes Yağız Akdaş, Bartomeu Perelló-Amorós, Renato Frischknecht, Eva-Maria Weiss, Tomáš Páleníček, Anna Fejtová
Résumé :

Les psychédéliques sérotoninergiques, tels que la psilocine, le LSD et la DMT, sont étudiés pour leurs effets thérapeutiques dans la dépression, l’anxiété et l’addiction. Cependant, leurs mécanismes d’action restent encore mal compris. Cette étude explore comment ces substances influencent la libération de glutamate et la plasticité synaptique en utilisant des cultures de neurones corticaux de rat.

Grâce à l’imagerie en temps réel, les chercheurs ont analysé l’effet des psychédéliques sur la fusion des vésicules synaptiques, l’activité des récepteurs 5-HT1A et CB1, ainsi que la dynamique du calcium présynaptique. Les résultats suggèrent que ces substances induisent des modifications rapides et spécifiques de la neurotransmission glutamatergique, ce qui pourrait expliquer leurs effets antidépresseurs et anxiolytiques.

Objectif :
  • Étudier les effets des psychédéliques sur la libération du glutamate au niveau présynaptique.
  • Identifier les mécanismes expliquant les effets rapides et durables des psychédéliques sur la plasticité neuronale.
Méthodologie :
  • Cultures primaires de neurones corticaux de rat.
  • Imagerie en temps réel utilisant des capteurs fluorescents spécifiques :
    • synaptopHluorin pour observer la fusion des vésicules synaptiques.
    • iGluSnFR pour détecter la libération de glutamate.
    • synGCaMP6 pour mesurer les variations de calcium présynaptique.
  • Traitement des neurones avec du LSD, de la psilocine et de la DMT pendant 3 à 30 minutes.
  • Analyses statistiques pour comparer les effets des différentes substances sur l’activité synaptique.
Résultats principaux :
  • Diminution de la fusion des vésicules synaptiques après exposition aux psychédéliques.
  • Effets spécifiques à chaque substance :
    • DMT réduit uniquement la réserve totale de vésicules recyclables.
    • LSD et psilocine réduisent aussi la taille du pool de vésicules prêtes à être libérées.
  • Psilocine et DMT augmentent la libération de glutamate, alors que le LSD réduit le calcium présynaptique.
  • Psilocine induit une dépression synaptique à court terme, ce qui pourrait être lié à son effet antidépresseur rapide.
  • Ces effets sont transitoires et disparaissent après 24 heures, suggérant un réajustement rapide des connexions synaptiques.
Implications cliniques :
  • Explication potentielle des effets rapides et prolongés des psychédéliques sur la santé mentale.
  • Identification de nouvelles cibles thérapeutiques pour le développement de traitements contre la dépression et l’anxiété.
  • Amélioration de la compréhension des mécanismes neurobiologiques sous-jacents aux psychédéliques.
Publication complète :

https://doi.org/10.1111/jnc.70020

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