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Psychédélique(s) étudié(s) : DMT, LSD, Mescaline, Psilocybine
Publiée le 17 mars 2025
Type : Revue
Auteurs : Rodolfo Leuzzi, Giovanni Tardivo, Luca Pellegrini, Umberto Albert, Naomi A. Fineberg
Résumé :

Cette revue méthodologique examine les études cliniques existantes sur l’usage des psychédéliques dans les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) et troubles apparentés (BDD, dermatillomanie, trichotillomanie). Les auteurs identifient deux essais publiés et sept essais non publiés, soulignant d’importantes failles méthodologiques : biais d’attente, absence de contrôle placebo crédible, petits échantillons, et protocoles de randomisation et de double-aveugle limités. Des recommandations sont proposées pour renforcer la validité des futures recherches : recruter des patients naïfs de psychédéliques, utiliser des évaluateurs en aveugle, éviter les groupes témoins en liste d’attente, tester des doses faibles, et employer des comparateurs alternatifs (réalité virtuelle, respiration holotropique).

Objectif :

Évaluer les limites méthodologiques des études existantes sur les psychédéliques dans les TOC et troubles apparentés, et proposer des stratégies pour concevoir des essais cliniques plus rigoureux et fiables.

Méthodologie :
  • Revue narrative basée sur des recherches dans PubMed, PsycInfo et ClinicalTrials.gov.
  • Inclusion des essais utilisant des psychédéliques classiques (psilocybine, LSD, DMT, mescaline) dans des troubles répondant aux critères internationaux.
  • Évaluation des risques de biais avec l’outil Cochrane ROBINS-I pour les deux essais publiés.
  • Analyse comparative des protocoles des essais non publiés.
Résultats principaux :
  • Les deux essais publiés présentent un risque critique de biais, notamment en raison de l’absence de groupe contrôle et du recrutement de participants familiers des psychédéliques.
  • Les sept essais en cours montrent une hétérogénéité méthodologique : quatre sont randomisés contrôlés, trois en ouvert.
  • Certains essais tentent de réduire le biais d’attente par l’exclusion de participants expérimentés ou l’usage de doses sub-hallucinogènes.
  • Les comparateurs utilisés (niacine, lorazépam) ne simulent pas efficacement l’état induit par les psychédéliques.
  • La réalité virtuelle ou la respiration holotropique sont proposées comme alternatives prometteuses.
Implications cliniques :
  • Le potentiel thérapeutique des psychédéliques pour le TOC est encore mal établi en raison des failles méthodologiques actuelles.
  • Une rigueur accrue dans les futurs essais est indispensable pour garantir des résultats valides et généralisables.
  • Les recommandations proposées pourraient contribuer à l’acceptabilité réglementaire et clinique de ces traitements émergents.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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