Cette étude internationale en ligne (N=759) a examiné les effets aigus, subaigus et à long terme de la consommation de substances psychédéliques sur les performances cognitives et la santé mentale. Les participants ont été classés comme non-consommateurs, anciens consommateurs et consommateurs récents.
Les consommateurs récents ont montré une précision significativement plus faible dans toutes les tâches cognitives. Les anciens consommateurs ont obtenu la meilleure précision sans déficits de temps de réaction correspondants, et le fait d’avoir déjà consommé n’était pas associé à un déclin cognitif à long terme.
Les consommateurs récents ont rapporté plus de symptômes dépressifs et dissociatifs, tandis que les anciens consommateurs ont rapporté des scores plus bas. Cependant, ces derniers ont également obtenu des scores plus faibles dans les domaines de la qualité de vie psychologique et sociale, suggérant de possibles effets psychosociaux à long terme.
L’étude visait à examiner les effets aigus, subaigus et à long terme de la consommation de substances psychédéliques sur les fonctions cognitives (mémoire de travail, attention sélective, perception visuelle/spatiale) et sur la santé mentale, en comparant les non-consommateurs, les anciens consommateurs et les consommateurs récents.
- Il s’agit d’une étude internationale, naturaliste et transversale menée en ligne auprès de 759 participants.
- Les participants ont été classés en trois groupes en fonction de leur consommation autodéclarée : non-consommateurs (n=144), anciens consommateurs (n=181) et consommateurs récents (consommation dans la semaine précédant l’étude, n=434).
- Des tâches cognitives ont été utilisées pour évaluer la mémoire de travail (digit span, 2-back), l’attention sélective (dot-probe) et la perception visuelle/spatiale (recherche visuelle, rotation mentale 2D).
- Des questionnaires validés ont évalué les symptômes dépressifs (PHQ-9), les symptômes dissociatifs (DES-B), le trouble persistant de la perception dû aux hallucinogènes (HPPD) et la qualité de vie (WHO-QOL).
- Performances cognitives :
- Les consommateurs récents ont montré une précision significativement plus faible que les autres groupes dans toutes les tâches cognitives.
- Les anciens consommateurs ont obtenu les scores de précision les plus élevés, sans augmentation du temps de réaction.
- Une consommation passée n’était pas associée à un déclin cognitif à long terme.
- Une consommation récente était corrélée à une plus faible précision.
- Santé mentale :
- Les consommateurs récents ont rapporté des niveaux plus élevés de symptômes dépressifs, dissociatifs et de HPPD.
- Les anciens consommateurs ont rapporté des scores significativement plus bas pour ces mêmes symptômes, y compris par rapport aux non-consommateurs.
- Qualité de vie :
- Les anciens consommateurs ont rapporté une qualité de vie psychologique et sociale inférieure à celle des autres groupes, suggérant de possibles difficultés d’intégration ou des vulnérabilités préexistantes.
Les résultats soulignent la nécessité de différencier les effets aigus et à long terme des psychédéliques. Les déficits cognitifs semblent être des effets (sub)aigus, tandis qu’une consommation à long terme ne semble pas entraîner de déclin cognitif.
Bien qu’une consommation passée soit associée à moins de symptômes dépressifs, la baisse de la qualité de vie psychosociale suggère des conséquences subtiles qui pourraient être liées à l’intégration d’expériences difficiles. Ces observations renforcent le besoin d’études longitudinales contrôlées en laboratoire pour permettre une application clinique sûre des psychédéliques.
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