Cette étude de cohorte observationnelle longitudinale examine l’association entre l’usage naturel de psychédéliques et les changements des symptômes dépressifs chez 21 990 résidents américains âgés de 18 à 50 ans.
Les résultats montrent une association modeste entre l’usage de psychédéliques et l’augmentation des symptômes dépressifs. Cependant, cette augmentation n’est observée que chez les participants ayant utilisé des psychédéliques dans un “contexte à risque” (état d’esprit négatif avant l’expérience, absence de soutien psychologique pendant l’expérience).
L’usage de psychédéliques en contexte à risque était fortement associé à des expériences psychédéliques plus difficiles, lesquelles étaient à leur tour associées à une aggravation des symptômes dépressifs.
Étudier les associations entre l’usage naturel de psychédéliques et les changements des symptômes dépressifs dans des contextes non cliniques, en évaluant l’impact du contexte d’usage et de la qualité de l’expérience aiguë.
- Étude de cohorte observationnelle longitudinale sur deux mois
- Échantillonnage ciblé de résidents américains âgés de 18-50 ans via Prolific Academic
- 21 990 participants à l’enquête initiale (T1), 12 345 à l’enquête de suivi (T2)
- Évaluation des symptômes dépressifs via l’échelle Montgomery Åsberg Depression Rating Scale
- Construction d’une variable “contexte à risque” basée sur trois facteurs : événement de vie majeur, état d’esprit négatif et absence de soutien psychologique
- Analyses de régression linéaire avec contrôle de multiples covariables
- 505 participants (4,1%) ont rapporté un usage de psychédéliques pendant la période d’étude
- Usage de psychédéliques associé à une augmentation modeste des symptômes dépressifs (β = 0,12, p = 0,019)
- Usage en contexte à risque associé à une augmentation modérée des symptômes dépressifs par rapport à l’absence d’usage (β = 0,30, p < 0,001)
- 36,4% des utilisateurs ont vécu leur expérience la plus intense dans un contexte à risque
- Le contexte à risque était fortement associé à des expériences plus difficiles (β = 0,59, p < 0,001)
- Les expériences difficiles étaient associées à l’aggravation des symptômes dépressifs (β = 0,16, p = 0,007)
L’usage naturel de psychédéliques peut ne pas être généralement thérapeutique et pourrait entraîner une aggravation des symptômes dépressifs dans certaines circonstances.
Les contextes à risque (état d’esprit négatif, absence de soutien) sont particulièrement problématiques et devraient faire l’objet d’efforts de prévention et d’éducation en santé publique.
Ces résultats soulignent l’importance du contexte et de l’encadrement dans l’usage thérapeutique des psychédéliques.
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