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Psychédélique(s) étudié(s) : LSD, Psilocybine
Publiée le 12 mars 2025
Type : Etude transversale
Auteurs : Zusanna Bjurenfalk, Alva Cosmo, Otto Simonsson, Caroline Ran
Résumé :

Cette étude examine l’association entre les psychédéliques classiques et la fréquence des céphalées dans une large cohorte britannique. En analysant les données de 11 419 participants de l’étude 1958 British National Child Development Study, les chercheurs ont appliqué des modèles de régression logistique multiple pour contrôler les variables confondantes. Les résultats montrent que les antécédents de consommation de psychédéliques (LSD et psilocybine) sont associés à une réduction de 25 % des probabilités de souffrir de céphalées fréquentes (OR ajusté = 0,75, IC 95 % : 0,59–0,95, p = 0,016). Ces conclusions renforcent l’hypothèse selon laquelle les psychédéliques pourraient avoir un rôle préventif dans le traitement des troubles de la céphalée, notamment les migraines et les céphalées en grappe.

Objectif :

Déterminer si les antécédents de consommation de psychédéliques classiques sont associés à une réduction de la fréquence des céphalées dans la population générale.

Méthodologie :
  • Analyse des données issues de la cohorte britannique de 1958, incluant 11 419 participants interrogés en 1999-2000.
  • Variable dépendante : Fréquence des céphalées (auto-déclarée).
  • Variable indépendante : Antécédents de consommation de psychédéliques (LSD, psilocybine).
  • Régression logistique multiple ajustée pour le sexe, le statut socio-économique, les habitudes de vie (activité physique, consommation d’alcool/tabac/cannabis), et l’usage d’autres substances.
Résultats principaux :
  • Les antécédents de consommation de psychédéliques sont associés à une diminution de 25 % du risque de céphalées fréquentes.
  • Effet plus marqué chez les femmes : Réduction de 30 % des céphalées fréquentes après consommation de psychédéliques (aOR = 0,70, IC 95 % : 0,49–0,98, p = 0,039).
  • Aucune association significative observée chez les hommes.
  • Résultats robustes aux analyses de sensibilité, confirmant l’association chez les utilisateurs anciens et récents de psychédéliques.
Implications cliniques :
  • Les psychédéliques pourraient représenter une option prophylactique contre les migraines et les céphalées en grappe, troubles souvent résistants aux traitements conventionnels.
  • Nécessité d’essais cliniques contrôlés pour confirmer ces effets et identifier les mécanismes sous-jacents (modulation du système sérotoninergique, effets anti-inflammatoires).
  • L’identification de sous-groupes plus réceptifs au traitement psychédélique pourrait permettre une médecine de précision appliquée aux troubles de la douleur chronique.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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