Revue des essais cliniques randomisés portant sur l’utilisation de psychédéliques dans le traitement des troubles addictifs. Les résultats rapportent des effets positifs sur l’abstinence et la réduction de consommation dans les troubles liés à l’alcool, aux opioïdes et à la cocaïne. Malgré des résultats cohérents, la plupart des études présentent des limites méthodologiques importantes, dont de faibles tailles d’échantillon, un manque de représentativité, et une hétérogénéité des interventions psychothérapeutiques. L’augmentation de l’usage non réglementé soulève des préoccupations, en l’absence de recherche sur les effets indésirables ou l’usage problématique des psychédéliques. Des essais à plus grande échelle sont en cours pour répondre à ces lacunes.
Faire le point sur les preuves issues des essais cliniques randomisés concernant l’utilisation des psychédéliques dans le traitement des troubles addictifs, en soulignant les promesses, les limites et les perspectives futures.
- Analyse narrative des essais randomisés portant sur les psychédéliques dans le traitement de l’addiction.
- Discussion des principaux résultats en fonction du type de substance et du trouble étudié :
- Alcool : LSD, psilocybine, kétamine
- Opioïdes : LSD, kétamine, noribogaïne
- Cocaïne : kétamine, ibogaïne
- Analyse critique des biais méthodologiques fréquents et des lacunes de la recherche actuelle.
- LSD : amélioration significative de l’abstinence et réduction de la consommation d’alcool (OR = 1,96).
- Psilocybine : diminution marquée des jours de consommation excessive d’alcool (différence moyenne = 13,9 %, p = 0,01).
- Kétamine : bénéfices démontrés sur l’abstinence dans l’alcoolisme, l’usage d’opioïdes et de cocaïne.
- Ibogaïne et noribogaïne : résultats mixtes dans les troubles liés à la cocaïne et aux opioïdes.
- Limites récurrentes : échantillons réduits, mauvaise représentativité, protocoles psychothérapeutiques hétérogènes, absence de groupe placebo crédible.
- Bien que prometteurs, les psychédéliques ne sont actuellement approuvés par aucune autorité de régulation pour le traitement de l’addiction.
- Le recours à ces substances doit s’inscrire dans une approche holistique, incluant un soutien psychologique, social et médical.
- Les professionnels doivent informer clairement des bénéfices potentiels mais aussi des risques associés, notamment l’émergence d’un usage non supervisé.
- Des études de grande ampleur et rigoureuses sont nécessaires pour confirmer l’efficacité des psychédéliques et intégrer ces traitements dans les systèmes de soins.
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