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Psychédélique(s) étudié(s) : Psilocybine
Publiée le 6 août 2025
Type : Recherche originale
Auteurs : Grace Blest-Hopley, Giuseppe Pasculli, Simon G. D. Ruffell, WaiFung Tsang, Olateju Emmanuel, Kathryn M. Pate, Hannes Kettner, Leor Roseman, David Erritzoe, Robin Carhart-Harris
Résumé :

Cette étude évalue les effets de la psilocybine, administrée lors de retraites organisées, sur des vétérans militaires ayant des antécédents de traumatismes crâniens (TCC). Les vétérans souffrant de TCC présentent souvent des symptômes neurologiques et psychologiques chroniques, tels que le trouble de stress post-traumatique (TSPT) et la dépression. L’étude se concentre sur les résultats en matière de santé mentale et sur les modifications de l’activité cérébrale mesurées par électroencéphalogramme (EEG).

Les résultats montrent des améliorations significatives de la santé mentale, notamment une réduction de 65% des symptômes de dépression et de 28% des symptômes d’anxiété. Les données EEG indiquent une diminution de l’activité des ondes lentes (delta et thêta) et une meilleure communication neuronale (cohérence alpha et bêta), suggérant une amélioration du contrôle cognitif et de la régulation émotionnelle.

Objectif :

L’étude visait à évaluer les effets de retraites à la psilocybine sur la santé mentale, le bien-être et le fonctionnement neurologique de vétérans militaires ayant des antécédents de traumatismes crâniens et présentant une détresse psychologique. L’hypothèse était que la participation à la retraite entraînerait des améliorations mesurables sur le plan psychologique ainsi que des changements dans l’activité EEG, notamment une réduction des ondes lentes anormales (delta) et une augmentation de la puissance et de la cohérence des bandes alpha et bêta.

Méthodologie :
  • Participants : 21 vétérans avec des antécédents de TCC ont été recrutés via le Heroic Hearts Project. Tous les participants étaient des hommes.
  • Intervention : Les participants ont pris part à l’une des deux retraites de six jours en Jamaïque, qui comprenaient deux cérémonies de psilocybine espacées de 48 heures.
  • Préparation : Avant la retraite, les participants ont suivi trois séances de coaching individuelles et trois séances de groupe pour se préparer à l’expérience.
  • Dosage : La psilocybine a été administrée sous forme de thé de champignons séchés (Psilocybe cubensis). La dose initiale était de 1,5 g à 3,5 g, avec la possibilité d’augmenter jusqu’à 5 g pour la seconde cérémonie.
  • Évaluations : Les questionnaires psychologiques (PCL-5 pour le TSPT, PHQ-9 pour la dépression, STAI pour l’anxiété, etc.) ont été administrés quatre semaines avant et quatre semaines après la retraite. L’activité cérébrale (EEG) a été enregistrée sur place avant la première prise de psilocybine et le dernier jour de la retraite.
  • Analyse : Des tests t appariés ont été utilisés pour analyser les changements dans les scores psychologiques.
Résultats principaux :
  • Dépression : Les scores du questionnaire PHQ-9 ont diminué de manière significative de 65% en moyenne, passant d’un état modéré à sévère à un état minimal après la retraite.
  • Anxiété : Les scores du questionnaire STAI ont baissé de 28%.
  • TSPT : Les scores du PCL-5 ont diminué de 50%, mais ce résultat n’a pas atteint la significativité statistique après correction pour tests multiples.
  • Symptômes post-commotionnels : Les scores du questionnaire RPQ ont significativement diminué, tout comme les difficultés de réintégration mesurées par le M2C.
  • Qualité de vie : La qualité de vie (Qolibri-OS) a montré une amélioration significative.
  • Activité cérébrale (EEG) : Une diminution de la puissance des ondes delta et thêta a été observée dans les régions frontales et temporales. La cohérence dans les bandes alpha et bêta a été améliorée, suggérant une meilleure communication neuronale.
Implications cliniques :

Les retraites à la psilocybine pourraient offrir des bénéfices thérapeutiques pour les vétérans souffrant de TCC et de détresse psychologique. Les améliorations significatives des symptômes dépressifs et anxieux, ainsi que la normalisation de l’activité cérébrale, suggèrent une meilleure régulation émotionnelle et un meilleur contrôle cognitif.

Ces résultats préliminaires sont prometteurs et justifient la mise en place d’études contrôlées à plus grande échelle pour valider ces observations et distinguer les effets spécifiques de la psilocybine de ceux du contexte de la retraite (soutien de groupe, environnement naturel).

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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