Cette étude explore comment la psilocybine influence la perception visuelle et les réponses corticales en modifiant les calculs contextuels. À l’aide de la psychophysique, de l’IRM fonctionnelle ultra-haut champ (7T) et de la modélisation computationnelle, les chercheurs ont étudié les effets de doses de 5 mg et 10 mg de psilocybine sur la perception et les réponses cérébrales des participants. L’expérience a révélé que la psilocybine augmente l’illusion d’Ebbinghaus (jusqu’à 59 % par rapport au placebo) et réduit la suppression contextuelle dans le cortex visuel. Ces résultats suggèrent que la modification des calculs contextuels pourrait constituer un mécanisme fondamental des effets des psychédéliques sur le cerveau.
Déterminer si la psilocybine modifie les processus computationnels impliqués dans la perception contextuelle et les réponses cérébrales associées, en testant explicitement son effet sur l’illusion d’Ebbinghaus et la suppression contextuelle dans le cortex visuel.
- Participants : 18 volontaires en bonne santé (12 inclus dans l’analyse finale).
- Conception : Étude en double aveugle, randomisée, contrôlée par placebo, en crossover.
- Protocole :
- Administration de placebo, 5 mg et 10 mg de psilocybine à trois sessions séparées d’au moins deux semaines.
- Test de l’illusion d’Ebbinghaus en demandant aux participants d’évaluer la taille relative de stimuli visuels.
- Enregistrement des réponses cérébrales par IRM fonctionnelle (7T) pendant la présentation de stimuli visuels.
- Modélisation computationnelle pour analyser les réponses corticales et les changements dans la suppression contextuelle.
- La psilocybine augmente l’illusion d’Ebbinghaus de 39 % (5 mg) et 59 % (10 mg) par rapport au placebo, indiquant une plus grande sensibilité contextuelle.
- La suppression contextuelle dans le cortex visuel (V1-V3) est réduite sous psilocybine, ce qui implique un élargissement des réponses corticales à des stimuli visuels.
- Une modélisation computationnelle a identifié une réduction systématique du paramètre d’activation du modèle de normalisation, suggérant un mécanisme algorithmique sous-jacent aux effets perceptuels et neuronaux de la psilocybine.
- L’altération de la suppression contextuelle est corrélée à l’intensité des expériences visuelles psychédéliques signalées par les participants.
Ces résultats suggèrent que la psilocybine pourrait agir sur le cerveau en modulant la perception contextuelle, ce qui pourrait expliquer certains de ses effets thérapeutiques. L’augmentation de la sensibilité aux contextes pourrait être un mécanisme clé dans le traitement de troubles où la rigidité cognitive est impliquée, comme la dépression ou l’anxiété.
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