Cette étude basée sur l’analyse de données issues du National Survey on Drug Use and Health (2002–2019, N = 706 891) évalue si l’origine ethnique modère l’association entre usage à vie de psilocybine et trouble lié à l’usage d’opioïdes (OUD). Les résultats révèlent que seuls les participants Blancs (aOR = 0,84) et Hispaniques (aOR = 0,68) montrent une association significative entre usage de psilocybine et moindre probabilité d’OUD. Aucun effet protecteur significatif n’a été observé pour les participants Noirs, Indigènes, Asiatiques ou Multiraciaux. L’étude suggère que des facteurs démographiques, culturels, contextuels (“set and setting”) et structurels (accès aux soins, inégalités raciales) influencent ces associations. Ces résultats soulignent l’importance d’études futures plus nuancées sur les effets des psychédéliques en fonction des identités raciales et ethniques.
Évaluer si l’origine raciale ou ethnique modifie l’association entre usage à vie de psilocybine et réduction du risque de trouble lié aux opioïdes.
Analyse transversale de données d’enquête représentative (NSDUH), avec régression logistique pondérée et modélisation par interaction. Stratification des résultats selon six groupes ethniques distincts, contrôle de nombreuses covariables démographiques et comportementales.
L’association entre psilocybine et réduction de l’OUD est significative uniquement chez les participants Blancs (aOR = 0,84 ; p = 0,002) et Hispaniques (aOR = 0,68 ; p = 0,033). Aucune association significative chez les groupes raciaux/ethniques non-hispaniques de couleur. L’effet modérateur de l’ethnicité sur ce lien est statistiquement significatif.
Les approches psychédéliques doivent intégrer les spécificités culturelles, contextuelles et structurelles des différentes populations. Des politiques de santé équitables et des recherches inclusives sont nécessaires pour évaluer l’utilité des psychédéliques contre les troubles liés aux opioïdes dans divers groupes ethniques.
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