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Psychédélique(s) étudié(s) : Psilocybine
Publiée le 9 octobre 2024
Type : Etude de cas
Auteurs : Jarrett Robert Rose
Résumé :

Cette étude qualitative explore les effets thérapeutiques de la psilocybine dans le traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT) lié à des abus sexuels. À travers l’analyse des récits de deux femmes ayant participé à une retraite de groupe impliquant la prise de psilocybine, l’auteur met en lumière la capacité de cette substance à faire remonter des souvenirs traumatiques réprimés, à favoriser leur reconnaissance et leur intégration, et à déclencher une transformation du récit autobiographique. L’article souligne que cette re-narration du soi joue un rôle central dans le processus de guérison, et plaide pour davantage de recherches sur l’interconnexion entre mémoire et narration dans le cadre des thérapies assistées par psychédéliques.

Objectif :

Explorer comment la psilocybine peut permettre la réintégration de souvenirs traumatiques oubliés et comment ces révélations influencent la transformation du récit de soi dans un processus de guérison du TSPT.

Méthodologie :
  • Étude de cas qualitative centrée sur deux participantes à une retraite thérapeutique de 7 jours en Jamaïque.
  • Entretiens semi-directifs d’environ deux heures, menés un an après la retraite.
  • Analyse narrative et thématique inductive basée sur les récits autobiographiques.
  • Utilisation du logiciel NVivo pour le codage des données.
Résultats principaux :
  • La psilocybine a permis à deux femmes de recouvrer des souvenirs réprimés d’abus sexuels durant l’enfance.
  • Ces expériences ont profondément influencé la perception qu’elles ont d’elles-mêmes et de leur histoire personnelle.
  • La reconstruction de leur récit de vie a facilité un nouveau rapport à soi empreint de compassion, de compréhension et de pardon.
  • Les bienfaits thérapeutiques sont liés à l’intégration des souvenirs et à la reconfiguration du sens personnel et identitaire.
  • La vulnérabilité émotionnelle induite a permis d’exprimer des affects longtemps refoulés (pleurs, catharsis).
Implications cliniques :

La capacité de la psilocybine à réactiver des souvenirs traumatiques et à restructurer le récit de soi ouvre de nouvelles pistes pour traiter le TSPT, notamment celui lié à des abus sexuels. Ces résultats appellent à intégrer davantage la narration autobiographique dans les modèles thérapeutiques psychédéliques, tout en restant vigilant face à la suggestibilité accrue des patients.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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