Cette étude préclinique a examiné le potentiel de récompense (addiction) et les effets comportementaux de la psilocybine à haute dose chez des rats. En utilisant le paradigme de la préférence de place conditionnée (PPC), les chercheurs ont administré de manière répétée de la psilocybine (10 mg/kg) à des rats un jour sur deux.
Les résultats montrent que la psilocybine n’a pas induit de préférence de place, ce qui indique une absence d’effets de renforcement (récompense) dans ces conditions. Cependant, la substance a provoqué des changements comportementaux aigus, notamment une augmentation des comportements de type hallucinogène (secousses de la tête) et une diminution des comportements de type compulsif (toilettage). Ces effets étaient transitoires et avaient disparu 48 heures après la dernière dose. L’étude conclut que ce régime d’administration de psilocybine ne présente pas de potentiel de récompense, mais que des recherches supplémentaires sont nécessaires.
Évaluer les effets potentiellement récompensants (addictifs) d’une dose élevée de psilocybine en utilisant le paradigme de préférence de place conditionnée (PPC) chez le rat, tout en caractérisant les changements comportementaux aigus induits par son administration répétée.
- Modèle : Étude préclinique menée sur des rats mâles adultes de souche Sprague-Dawley.
- Intervention : Les rats ont reçu des injections intrapéritonéales de psilocybine (10 mg/kg) ou d’un véhicule (solution saline) un jour sur deux, pendant une période de conditionnement de 8 jours.
- Paradigme expérimental : Le test de préférence de place conditionnée (PPC) a été utilisé pour évaluer si les rats développaient une préférence pour l’environnement associé à l’administration de psilocybine.
- Mesures comportementales : Divers comportements ont été observés et quantifiés pendant les sessions de conditionnement, notamment les secousses de la tête (“head twitches”), le toilettage, le redressement et le nombre de boulettes fécales. L’évaluation finale a eu lieu 48 heures après la dernière injection.
- Absence d’effet récompensant : La psilocybine n’a pas induit de préférence de place conditionnée. Les rats n’ont pas montré de préférence pour le compartiment associé à la drogue, ce qui suggère une absence d’effets récompensants ou aversifs dans ce modèle.
- Changements comportementaux aigus : Pendant les jours de traitement, la psilocybine a significativement modifié le comportement des rats par rapport au groupe contrôle. On observe :
- Une augmentation des comportements de type hallucinogène (secousses de la tête et du corps).
- Une diminution des comportements de type compulsif (toilettage, léchage du corps) et d’exploration (redressement).
- Caractère transitoire des effets : Toutes ces modifications comportementales étaient temporaires. Lors du test final, 48 heures après la dernière injection, il n’y avait plus aucune différence de comportement entre les rats ayant reçu de la psilocybine et ceux ayant reçu le placebo.
Ces résultats précliniques renforcent l’idée que la psilocybine présente un faible potentiel d’abus et de dépendance. Le fait qu’elle ne produise pas d’effet de récompense, même à des doses élevées et répétées, est un indicateur de sécurité important pour son développement en tant que traitement thérapeutique.
L’étude confirme également que les effets comportementaux intenses de la psilocybine sont aigus et transitoires, et ne persistent pas une fois la substance éliminée. Les auteurs soulignent toutefois la nécessité de poursuivre les recherches avec d’autres modèles pour évaluer de manière complète le risque d’addiction des psychédéliques.
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