La recherche actuelle met en évidence le potentiel thérapeutique de l’hallucinogène psilocybine dans le traitement des pathologies associées à la dérégulation de l’humeur, de la cognition et de l’affect. Ces domaines sont régulés par le système sérotonergique, qui peut être influencé par les hormones sexuelles (œstrogène, testostérone) et les composés psychédéliques.
Les preuves actuelles montrent une prévalence plus élevée des troubles affectifs chez les femmes et une conscience croissante des différences de réponse aux médicaments basées sur le sexe. L’influence de l’œstrogène sur la physiologie de la sérotonine doit être prise en compte lors de la planification d’un traitement incluant la psilocybine.
Cette revue analyse comment les états hormonaux fluides chez les femmes (phases reproductives) peuvent impacter la dynamique de la sérotonine, la plasticité synaptique et le moment thérapeutique de l’utilisation de la psilocybine. Les recherches futures devraient se concentrer sur l’influence des hormones sexuelles sur la thérapie assistée par psychédéliques pour personnaliser davantage les plans de traitement.
L’objectif est d’analyser comment les états hormonaux fluctuants chez les femmes, au cours de leurs différentes phases reproductives, peuvent avoir un impact sur la dynamique de la sérotonine, la plasticité synaptique et le moment choisi pour l’utilisation thérapeutique de la psilocybine.
L’étude vise à combler une lacune majeure de la littérature en examinant comment les états hormonaux endogènes pourraient influencer les effets thérapeutiques de la psilocybine pour le trouble dépressif majeur, le TSPT et les troubles similaires.
Une meilleure compréhension de ces déterminants est jugée cruciale pour une utilisation sûre et efficace de la psilocybine dans un cadre thérapeutique assisté chez les femmes.
- Il s’agit d’une revue de la littérature actuelle.
- L’étude analyse les interactions théoriques et documentées entre les hormones sexuelles (principalement l’œstradiol E2 et la testostérone), le système sérotonergique (en particulier le récepteur 5-HT2A) et la psilocybine.
- L’analyse examine l’impact potentiel des différentes phases de la vie reproductive féminine (puberté, cycle menstruel, grossesse, post-partum et ménopause) sur la réponse attendue à la psilocybine.
- Les femmes présentent un risque plus élevé de TDM et de TSPT, ainsi qu’une progression plus rapide vers la dépendance aux substances (effet télescopique).
- L’œstrogène (E2) augmente l’expression du récepteur 5-HT2A (la cible principale de la psilocine) dans des régions clés du cerveau et favorise la plasticité synaptique via le BDNF et mTOR, des voies également activées par la psilocybine.
- La testostérone module le transporteur de la sérotonine (SERT). Des niveaux élevés de testostérone (observés par exemple à la puberté ou lors de certaines phases de la grossesse) pourraient augmenter l’expression du SERT, réduire la sérotonine synaptique et ainsi augmenter le risque de dépression.
- La psilocybine, en tant qu’agoniste direct du 5-HT2A, pourrait théoriquement compenser les déficits sérotonergiques causés par des niveaux de testostérone élevés ou des niveaux d’œstrogènes bas.
- L’efficacité de la psilocybine pourrait fluctuer selon le cycle menstruel : une réponse potentiellement plus importante est théorisée pendant les pics d’œstrogènes (phases ovulatoire ou lutéale) lorsque la disponibilité du 5-HT2A est accrue.
- L’utilisation de contraceptifs hormonaux (CH) est un facteur non contrôlé dans la plupart des essais cliniques sur la psilocybine, ce qui représente une lacune majeure dans la recherche.
- L’administration de psilocybine pendant la grossesse est déconseillée ; les études animales montrent que la psilocine (forme active) traverse le placenta.
Les effets de la psilocybine chez les patientes pourraient être modérés par les fluctuations dynamiques de l’œstrogène et de la testostérone au cours de leur vie.
Il est nécessaire d’intégrer la mesure des hormones sexuelles dans la conception des études et, à terme, dans la pratique clinique de la thérapie assistée par psychédéliques.
Les recherches futures devraient prioriser des approches spécifiques au sexe et guidées par les hormones pour faire progresser la médecine personnalisée dans ce domaine.
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