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Psychédélique(s) étudié(s) : Ayahuasca, DMT, LSD, Mescaline, Psilocybine
Publiée le 23 août 2019
Type : Revue
Auteurs : Frederick S. Barrett, Roland R. Griffiths
Résumé :

Ce chapitre examine les liens entre les hallucinogènes classiques et les expériences mystiques, en s’appuyant sur la littérature empirique et les recherches contrôlées en laboratoire.

Les études montrent que la psilocybine peut provoquer des expériences mystiques complètes chez la majorité des personnes étudiées dans des conditions en double aveugle. Ces effets sont dose-dépendants, spécifiques à la psilocybine comparativement au placebo ou à une substance de contrôle psychoactive, et ont un impact durable sur l’humeur, les attitudes et les comportements des participants.

Les expériences mystiques induites par la psilocybine sont associées à des résultats thérapeutiques positifs, notamment dans le traitement de l’addiction (tabac, alcool) et des troubles anxieux et dépressifs chez les patients atteints de cancer en phase terminale.

Objectif :

Examiner la littérature empirique sur les expériences mystiques occasionnées par les hallucinogènes classiques et proposer un modèle neural fonctionnel basé sur les changements dans le réseau du mode par défaut du cerveau.

Méthodologie :
  • Revue de la littérature sur les expériences mystiques définies selon le modèle de Stace
  • Analyse des études contrôlées en laboratoire avec la psilocybine
  • Validation psychométrique du Questionnaire d’Expérience Mystique (MEQ30)
  • Comparaison des corrélats neuraux entre hallucinogènes classiques et pratiques méditatives
  • Utilisation de techniques de neuroimagerie (fMRI, PET, SPECT, EEG, MEG)
Résultats principaux :
  • 61% des participants atteignent une expérience mystique complète avec 30 mg/70 kg de psilocybine
  • Les effets sont dose-dépendants et persistent jusqu’à 25 ans selon les suivis
  • 71% des participants classent leur expérience parmi les 5 plus significatives spirituellement
  • 33% la considèrent comme l’expérience la plus significative spirituellement de leur vie
  • Les scores d’expérience mystique prédisent l’efficacité thérapeutique dans l’addiction et l’anxiété
  • Diminution de l’activité dans le réseau du mode par défaut (cortex préfrontal médial, cortex cingulaire postérieur)
  • Parallèles neuraux entre effets des hallucinogènes et pratiques méditatives
Implications cliniques :

Les programmes de thérapie psychédélique devraient optimiser l’environnement, la préparation et le soutien pour maximiser la probabilité d’expériences mystiques, ces dernières étant corrélées aux bénéfices thérapeutiques durables.

Les expériences mystiques pourraient servir de mécanisme médiateur sous-jacent aux effets thérapeutiques potentiels dans les troubles addictifs, anxieux et dépressifs.

Le développement d’interventions thérapeutiques basées sur la compréhension des mécanismes neuraux des expériences mystiques pourrait conduire à de nouveaux traitements pour produire des changements comportementaux et psychologiques positifs durables.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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