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Psychédélique(s) étudié(s) : Psilocybine
Publiée le 26 avril 2025
Type : Essai clinique
Auteurs : Rebecca Harding, Neomi Singer, Matthew B. Wall, Talma Hendler, David Erritzoe, David Nutt, Robin Carhart-Harris, Leor Roseman
Résumé :

Cette étude compare les effets de la thérapie assistée par la psilocybine (PT) et de l’escitalopram sur la réponse émotionnelle à la musique chez des patients atteints de trouble dépressif majeur (TDM). Utilisant l’imagerie fMRI, les chercheurs ont analysé les réactions cérébrales et affectives à des événements musicaux inattendus avant et après six semaines de traitement. PT a conduit à une réduction significative de l’anhédonie et à un maintien des réponses émotionnelles à la musique, contrairement à l’escitalopram qui a réduit les réponses affectives à ces événements. Sur le plan cérébral, l’escitalopram a augmenté l’activité dans les régions liées à la mémoire et à l’émotion, alors que la psilocybine a modifié l’activité du cortex préfrontal ventromédian et des régions sensorielles. Ces résultats illustrent des mécanismes thérapeutiques distincts.

Objectif :

Comparer l’impact de la psilocybine et de l’escitalopram sur la perception hédonique et la réponse cérébrale à des événements musicaux inattendus chez les patients dépressifs.

Méthodologie :

Essai contrôlé randomisé avec IRMf. Analyse comportementale et d’imagerie cérébrale des réponses à des événements musicaux inattendus chez 41 patients TDM répartis entre PT (n=22) et escitalopram (n=19). Évaluation de l’anhédonie, des émotions musicales (GEMS) et de l’activité BOLD dans des régions d’intérêt : cortex préfrontal ventromédian (vmPFC), noyau accumbens (NAc), gyrus temporal supérieur (STG).

Résultats principaux :
  • PT réduit davantage l’anhédonie que l’escitalopram.
  • Escitalopram diminue la vitalité ressentie lors d’écoute musicale ; PT la maintient.
  • Escitalopram augmente l’activation du cortex préfrontal ventromédian ; PT la réduit.
  • PT entraîne une augmentation de l’activité dans les régions sensorielles (cortex occipital, opercule central).
  • Aucune modification significative du noyau accumbens ou du gyrus temporal supérieur.
Implications cliniques :

La psilocybine pourrait favoriser une reconfiguration durable du traitement émotionnel et sensoriel, contrastant avec les effets plus atténuants de l’escitalopram. Cela appuie l’idée que les psychédéliques offrent des mécanismes thérapeutiques distincts et potentiellement plus riches pour traiter l’anhédonie dans la dépression.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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