La psilocybine est un psychédélique sérotoninergique qui a démontré des effets antidépresseurs durables. Cependant, le mécanisme de ces effets à long terme reste mal compris.
L’empathie et le comportement prosocial pourraient être des éléments importants pour comprendre les bienfaits thérapeutiques de la psilocybine.
Cet article passe en revue les effets de la psilocybine sur l’empathie et le comportement prosocial. Les auteurs proposent que la psilocybine pourrait induire une boucle de rétroaction positive impliquant l’empathie et le comportement prosocial, ce qui aiderait à expliquer les effets antidépresseurs durables observés.
Examiner l’effet de la psilocybine sur l’empathie et le comportement prosocial.
Proposer un nouveau mécanisme, impliquant une boucle de rétroaction positive entre l’empathie, le comportement prosocial et l’affect positif, pour expliquer comment la psilocybine produit des effets antidépresseurs durables.
- Il s’agit d’une revue de la littérature examinant les études actuelles sur la psilocybine, l’empathie, le comportement prosocial et la dépression.
- L’article synthétise les résultats existants pour proposer un modèle théorique.
- La psilocybine semble augmenter spécifiquement l’empathie émotionnelle (partager un état émotionnel) sans modifier l’empathie cognitive (comprendre la perspective d’autrui).
- Cette augmentation de l’empathie émotionnelle pourrait persister au-delà des effets aigus, avec des preuves suggérant une durée d’au moins sept jours et potentiellement jusqu’à 6 mois.
- Les recherches sur la psilocybine et le comportement prosocial sont mitigées :
- Certaines études (sur le comportement criminel ou pro-environnemental) suggèrent une association positive.
- D’autres études (sur la prise de décision morale) n’ont pas trouvé de changement significatif.
- Les auteurs émettent l’hypothèse que la psilocybine catalyse une boucle de rétroaction positive : la substance augmente l’empathie et l’affect positif, ce qui mène à des comportements prosociaux, lesquels renforcent à leur tour l’affect positif.
- Ce cycle auto-entretenu pourrait expliquer la persistance des effets antidépresseurs bien après la métabolisation de la substance.
Le mécanisme de la boucle de rétroaction pourrait expliquer les effets thérapeutiques à long terme d’une seule dose de psilocybine.
Ce modèle pourrait être particulièrement pertinent pour les types de dépression caractérisés par des déficits d’empathie.
Comprendre ce lien pourrait permettre d’optimiser les thérapies, par exemple en combinant la psilocybine avec des interventions psychothérapeutiques axées sur l’encouragement de l’affect positif et de l’empathie.
L’empathie pourrait être une composante thérapeutique “transdiagnostique” de la psilocybine, potentiellement pertinente pour d’autres troubles psychiatriques liés à des déficits d’empathie, tels que le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) et le trouble de l’usage d’alcool.
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