Chez des patients souffrant de dépression résistante au traitement, une dose orale unique de 25 mg de psilocybine accompagnée d’une psychothérapie a induit des améliorations comparables des symptômes dépressifs, anxieux et suicidaires, qu’ils aient été sans antidépresseur au moment de la sélection ou qu’ils aient récemment cessé leur traitement pour participer à l’essai. Le sevrage a été effectué progressivement sur un mois (réduction de 25 % de la dose chaque semaine), avec un arrêt complet au moins 30 jours avant l’inclusion. Aucun écart significatif n’a été observé entre les groupes concernant les résultats cliniques ou l’intensité de l’expérience psychédélique. Ces résultats suggèrent que l’efficacité de la psilocybine assistée par psychothérapie est comparable chez des patients ayant récemment cessé leur traitement antidépresseur et chez ceux qui n’en prenaient pas, remettant en question l’idée que des antécédents récents de médication constitueraient un obstacle thérapeutique.
Comparer l’efficacité antidépressive de la psilocybine assistée par psychothérapie (PAP) entre des patients non médicamentés à l’inclusion et des patients ayant arrêté les antidépresseurs pour participer à l’essai.
- Essai clinique ouvert, randomisé, avec contrôle par liste d’attente
- 27 patients avec dépression résistante au traitement (MDD ou BD-II)
- Psilocybine 25 mg (orale), avec sessions de préparation, de dosage et d’intégration
- Sevrage médicamenteux progressif sur un mois, avec arrêt complet ≥ 30 jours avant inclusion
- Évaluations à 2 semaines et 2 mois : MADRS, QIDS-SR, GAD-7, MEQ30
- Analyse de variance (ANOVA) mixte, avec covariables cliniques et démographiques
- Pas de différence significative entre les groupes sur les scores de dépression (MADRS, QIDS-SR), d’anxiété (GAD-7) ou de suicidalité
- Améliorations cliniquement significatives dans les deux groupes
- Intensité des expériences psychédéliques similaires (MEQ30)
- Aucune aggravation de la suicidalité observée
- Forte tolérance du traitement (effets secondaires légers à modérés, pas d’effet indésirable grave)
- L’efficacité de la psilocybine semble indépendante d’un antécédent récent de traitement antidépresseur
- PAP reste bien tolérée et efficace chez des patients récemment sevrés
- Ces résultats pourraient influencer les critères d’inclusion dans les futurs essais cliniques et la pratique thérapeutique
- Nécessité d’essais cliniques à plus grande échelle pour approfondir ces observations
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