Avec l’intérêt croissant pour la thérapie assistée par les psychédéliques, de nombreux programmes de formation pour thérapeutes psychédéliques ont vu le jour, y compris des initiatives légales et clandestines (non réglementées). Certains de ces programmes incluent l’administration répétée de psychédéliques aux stagiaires, bien que les risques associés soient encore mal documentés.
Ce rapport de cas décrit le cas d’une psychologue de 71 ans, sans antécédents psychiatriques, ayant suivi un programme de formation clandestin impliquant plusieurs prises à haute dose de psilocybine. Après plusieurs sessions, elle a développé des effets indésirables prolongés (EIP), dont une insomnie sévère, une anhédonie et des idées suicidaires, nécessitant une hospitalisation psychiatrique. Malgré l’aggravation de son état, les formateurs du programme lui ont découragé de consulter un psychiatre, retardant son traitement. Finalement, une série de sept séances d’électroconvulsivothérapie (ECT) a permis une résolution quasi complète de ses symptômes.
Cette étude met en lumière les tensions entre les approches psychiatriques et néo-chamaniques dans la gestion des effets indésirables prolongés liés aux psychédéliques.
Documenter un cas d’effets indésirables prolongés après une utilisation répétée et non contrôlée de psilocybine dans un programme de formation, et analyser les tensions entre l’approche médicale et les pratiques des communautés psychédéliques.
- Type d’étude : Rapport de cas
- Sujet : Femme de 71 ans, psychologue, sans antécédents psychiatriques, ayant suivi un programme de formation en thérapie psychédélique.
- Programme de formation :
- 6 retraites psychédéliques sur 6 mois, impliquant des prises répétées de 1,5 à 4 g de psilocybine.
- Prise de psilocybine lors de chaque session avec dosage contrôlé par les formateurs.
- Expériences intégrées via un manuel d’auto-thérapie basé sur la psychologie transpersonnelle.
- Effets observés :
- Insomnie sévère
- Anxiété et agitation
- Anhédonie et irritabilité
- Perte de poids de 11 kg
- Idées suicidaires passives
- Traitements testés :
- Médicaments anxiolytiques et antidépresseurs (sans succès)
- Électroconvulsivothérapie (ECT) → amélioration rapide après 2 séances
- L’exposition répétée à la psilocybine à haute dose dans un contexte non contrôlé a entraîné des effets psychiatriques prolongés.
- Les recommandations des formateurs (rejet des soins médicaux, encouragement à continuer les prises) ont aggravé la situation.
- L’ECT a permis une récupération rapide et complète, confirmant l’utilité potentielle de cette approche dans les cas d’EIP sévères.
- Les risques de formation psychédélique non réglementée sont sous-estimés, en particulier pour les patients vulnérables.
- Les programmes de formation devraient inclure un suivi médical pour éviter des complications psychiatriques graves.
- L’ECT pourrait être une option efficace pour traiter les effets indésirables prolongés liés aux psychédéliques.
- Les praticiens doivent être sensibilisés aux effets prolongés des psychédéliques et à l’importance d’un encadrement approprié.
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