Cette revue narrative examine l’utilisation de la psychothérapie assistée par psilocybine pour traiter la détresse existentielle chez les patients confrontés à une maladie potentiellement mortelle.
La détresse existentielle, incluant le syndrome de démoralisation et l’anxiété de mort, touche jusqu’à 56% des patients médicaux dépressifs et 51,8% des patients cancéreux. Les approches thérapeutiques traditionnelles montrent une efficacité limitée et des effets de courte durée.
Les psychédéliques, notamment la psilocybine et le LSD, associés à la psychothérapie, ont démontré des réductions rapides et durables de la détresse existentielle et psychiatrique. Cette revue présente l’histoire moderne de la recherche psychédélique et fournit des considérations spécifiques pour l’application thérapeutique de la psilocybine.
Décrire l’état actuel de la science concernant la psychothérapie assistée par psilocybine et fournir des considérations pratiques pour guider les futurs praticiens psychédéliques dans le traitement de la détresse existentielle en soins palliatifs.
- Revue narrative de la littérature sur les psychédéliques en médecine
- Analyse des essais cliniques modernes de psilocybine (2006-2023)
- Examen des considérations pratiques : sélection des patients, dosage, pharmacocinétique, interactions médicamenteuses
- Evaluation des protocoles “set and setting” et des mesures de sécurité
- Les études modernes montrent l’efficacité de la psilocybine dans la détresse existentielle liée au cancer
- Dosage dépendant des effets : doses élevées (22-30 mg/70 kg) plus efficaces que doses faibles (1-3 mg/70 kg)
- Excellent profil de sécurité : aucun événement indésirable grave sur 302 participants (579 doses administrées)
- Durée d’action de 6-8 heures avec demi-vie d’élimination de 2-3 heures
- Nécessité d’exclure les patients avec troubles psychotiques, bipolaires ou maladies cardiovasculaires sévères
- Importance critique du “set and setting” et de la préparation/intégration psychothérapeutique
La psilocybine représente un traitement prometteur pour la détresse existentielle en soins palliatifs, nécessitant une sélection rigoureuse des patients, une formation spécialisée des thérapeutes et des protocoles standardisés.
Avec l’évolution des politiques étatiques et le financement du National Cancer Institute pour les recherches sur la psilocybine, il est crucial que les prestataires de soins palliatifs se familiarisent avec cette approche thérapeutique émergente.
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