Cette étude qualitative explore les expériences de 11 patients souffrant de dépression résistante au traitement ayant participé à un essai clinique randomisé en double aveugle avec une dose unique orale de psilocybine.
Trois thèmes majeurs ont été identifiés : difficultés à instaurer la confiance et gérer les attentes, navigation de l’expérience, et besoin d’un traitement plus complet.
Les résultats soulignent l’importance d’une préparation individualisée, d’un investissement dans la construction de la confiance, de séances supplémentaires de psilocybine, d’un accès à une psychothérapie prolongée avec des thérapeutes de confiance, et d’une personnalisation des approches thérapeutiques.
Explorer les perspectives et expériences des patients souffrant de dépression résistante au traitement lors d’un traitement par psilocybine, notamment en ce qui concerne les aspects de set et setting, afin d’optimiser les approches thérapeutiques.
Étude qualitative basée sur des entretiens semi-structurés avec 11 patients souffrant de dépression résistante au traitement participant à un essai clinique randomisé en double aveugle.
Les patients ont reçu une dose unique orale de psilocybine (1, 10 ou 25 mg).
L’analyse interprétative phénoménologique a été utilisée pour identifier les thèmes émergents.
Trois thèmes majeurs ont été identifiés : défis liés à la construction de la confiance et à la gestion des attentes ; navigation et abandon lors de l’expérience, avec un rôle important de la musique ; besoin d’un traitement plus complet incluant plusieurs séances et un soutien à l’intégration.
Les patients ont rapporté des expériences intenses, parfois difficiles, et ont exprimé le besoin d’un accompagnement prolongé.
La méfiance générale envers le système de santé mentale complique l’établissement de la confiance thérapeutique.
Le temps limité de préparation (trois séances) était insuffisant pour certains patients.
Les traitements par psilocybine pour la dépression résistante devraient inclure une préparation individualisée, une construction de la confiance, plusieurs séances avec augmentation progressive des doses, et un accès à une psychothérapie prolongée pour faciliter l’intégration des expériences.
L’implication des thérapeutes habituels des patients pourrait améliorer l’efficacité du traitement.
Des études naturalistes sont nécessaires pour établir le potentiel réel de ces traitements en conditions réelles.
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