Cette étude explore les mécanismes moléculaires par lesquels la psilocybine agit sur le cortex visuel. Chez des souris mâles, la psilocybine induit des changements d’expression génique similaires à ceux déclenchés par une exposition à la lumière, même dans l’obscurité. Environ 77 % des gènes modifiés par la psilocybine le sont aussi par la lumière, avec des effets dans le même sens. Ces modifications touchent particulièrement les neurones glutaminergiques (up-régulation) et GABAergiques (down-régulation). De plus, l’exposition combinée à la lumière et à la psilocybine produit un effet synergique sur des gènes liés à la plasticité synaptique et à la régulation épigénétique (Top1, Crebbp, Hdac5). Ces résultats pourraient expliquer l’impact subjectif intense de la psilocybine sur la perception visuelle.
Comparer les effets de la psilocybine et de la stimulation lumineuse sur l’expression des gènes dans le cortex visuel, et identifier les mécanismes neuronaux sous-jacents aux altérations perceptives.
- Étude préclinique sur souris mâles C57.
- 4 groupes expérimentaux : lumière seule, obscurité, psilocybine + lumière, psilocybine seule.
- Dose de 5 mg/kg de psilocybine, analyse transcriptomique (RNA-seq) du cortex visuel.
- Validation par qPCR et analyse d’enrichissement ontologique des gènes régulés.
- 76,8 % des gènes modifiés par la psilocybine sont également modifiés par la lumière.
- Activation de gènes connus (Npas4, Fosb, Egr1, Arc) par la psilocybine.
- Spécificité régionale : aucun effet observé dans le thalamus.
- Régulation différentielle selon les types neuronaux : activation des gènes glutaminergiques, inhibition des gènes GABAergiques.
- Effet synergique lumière + psilocybine sur les gènes impliqués dans la transcription épigénétique.
- La psilocybine pourrait moduler la perception visuelle en mimant ou amplifiant les effets de l’expérience sensorielle.
- Ces résultats suggèrent des effets thérapeutiques potentiels via la plasticité neuronale, mais soulignent aussi la puissance perceptive de la substance.
- Des études supplémentaires sont nécessaires, notamment à l’échelle cellulaire, pour identifier les sous-types neuronaux impliqués.
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