Cette étude examine la sécurité et l’efficacité de la psilocybine chez les patients atteints d’un cancer en phase avancée et d’anxiété réactive. Il s’agit de la première étude en plus de 35 ans à explorer l’utilité potentielle d’un modèle de traitement par psilocybine pour les patients souffrant d’anxiété réactive associée au cancer en phase avancée.
L’étude a utilisé un design en double aveugle, contrôlé par placebo, où chaque sujet servait de son propre contrôle, recevant une dose modérée (0,2 mg/kg) de psilocybine lors d’une session et un placebo (niacine) lors d’une autre session espacées de plusieurs semaines.
Des réponses physiologiques et psychologiques sûres ont été documentées pendant les sessions de traitement. L’échelle d’anxiété trait du State-Trait Anxiety Inventory a démontré une réduction significative de l’anxiété à 1 et 3 mois après traitement. L’Inventaire de Dépression de Beck a révélé une amélioration de l’humeur qui a atteint la significativité à 6 mois.
Explorer la sécurité et l’efficacité de la psilocybine chez les patients atteints d’un cancer en phase avancée et d’anxiété réactive.
- Design en double-aveugle, contrôlé par placebo avec les sujets servant de leur propre contrôle
- 12 participants adultes (11 femmes, 1 homme) âgés de 36 à 58 ans avec cancer en phase avancée et anxiété
- Deux sessions expérimentales espacées de plusieurs semaines : psilocybine (0,2 mg/kg) et placebo (niacine 250 mg)
- Surveillance cardiovasculaire continue avec monitoring Holter pendant 24 heures
- Mesures psychologiques : Beck Depression Inventory (BDI), Profile of Mood States (POMS), State-Trait Anxiety Inventory (STAI)
- Profil 5-Dimension Altered States of Consciousness (5D-ASC) et Brief Psychiatric Rating Scale
- Suivi de 6 mois avec évaluations mensuelles
- Sessions de 6 heures en unité de recherche clinique hospitalière avec environnement confortable
- Sécurité cardiovasculaire : élévations légères mais statistiquement significatives de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle sans séquelles cardiovasculaires indésirables
- Aucun événement indésirable cliniquement significatif avec la psilocybine
- Réduction significative de l’anxiété trait à 1 mois (p=0,001) et 3 mois (p=0,03) après traitement
- Amélioration de l’humeur sur le BDI atteignant la significativité à 6 mois (baisse de presque 30%, p=0,03)
- Amélioration de l’humeur sur le POMS approchant mais n’atteignant pas la significativité
- Effets subjectifs marqués mesurés par le 5D-ASC : augmentation significative de la “transcendance océanique” et de la “restructuration visionnaire”
- Pas d’effets psychologiques indésirables ou de “bad trips”
- 11 sujets sur 12 ont montré une amélioration de l’humeur après administration de psilocybine
Cette étude établit la faisabilité et la sécurité de l’administration de doses modérées de psilocybine aux patients atteints d’un cancer en phase avancée et d’anxiété. Les résultats suggèrent une tendance positive vers l’amélioration de l’humeur et de l’anxiété.
L’utilisation prudente et contrôlée de la psilocybine peut fournir un modèle de traitement alternatif pour des conditions souvent peu réactives aux thérapies conventionnelles, notamment l’anxiété existentielle profonde et le désespoir qui accompagnent souvent les cancers en phase avancée.
Les résultats soutiennent le besoin de plus de recherche dans ce domaine longtemps négligé, particulièrement avec des doses plus élevées et des échantillons plus larges pour optimiser les effets thérapeutiques.
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