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Psychédélique(s) étudié(s) : Psilocybine
Publiée le 24 juillet 2023
Type : Etude pilote
Auteurs : Stephanie Knatz Peck, Samantha Shao, Tessa Gruen, Kevin Yang, Alexandra Babakanian, Julie Trim, Daphna M. Finn, Walter H. Kaye
Résumé :

Cette étude pilote de faisabilité en ouvert de phase 1 représente la première recherche moderne à évaluer les effets de la thérapie à la psilocybine chez les femmes atteintes d’anorexie mentale. Dix participantes adultes (IMC moyen 19,7 kg/m²) répondant aux critères DSM-5 d’anorexie mentale ou en rémission partielle ont reçu une dose unique de 25 mg de psilocybine synthétique accompagnée d’un support psychologique.

L’anorexie mentale demeure l’un des troubles mentaux les plus mortels, sans traitement pharmacologique approuvé et avec des taux de rémission particulièrement faibles. Cette étude exploratoire ouvre une voie thérapeutique innovante pour une pathologie résistante aux traitements conventionnels.

Objectif :

Évaluer principalement la sécurité, la tolérabilité et la faisabilité de l’administration d’une dose unique de psilocybine chez les femmes atteintes d’anorexie mentale.

L’objectif secondaire consistait à explorer les changements préliminaires dans la psychopathologie liée aux troubles alimentaires et les mesures connexes de bien-être psychologique.

Méthodologie :
  • Étude pilote ouverte de phase 1 menée dans un institut de recherche clinique académique
  • Recrutement de 10 participantes femmes adultes âgées de 18 à 40 ans
  • Administration d’une dose unique de 25 mg de psilocybine synthétique (COMP360)
  • Support psychologique fourni par des thérapeutes formés pendant 8 heures
  • Évaluations de sécurité : électrocardiogrammes, tests de laboratoire, signes vitaux, évaluation de la suicidalité
  • Suivi à 1 jour, 1 semaine, 1 mois et 3 mois post-traitement
  • Mesures d’efficacité via l’Examen des Troubles Alimentaires (EDE) et autres échelles validées
Résultats principaux :
  • Aucun événement indésirable grave observé, tous les effets secondaires étaient légers et transitoires
  • Effets indésirables les plus fréquents : maux de tête (80%), fatigue (70%), nausées (30%)
  • Deux cas d’hypoglycémie asymptomatique résolus en 24 heures
  • 40% des participantes (4/10) ont démontré une amélioration cliniquement significative de la psychopathologie alimentaire à 3 mois
  • Réductions significatives des préoccupations liées au poids et à la forme corporelle
  • Diminution significative de l’anxiété liée à l’apparence physique et des rituels alimentaires
  • 90% des participantes ont rapporté des changements positifs dans leur qualité de vie
  • 80% ont considéré l’expérience comme l’une des cinq plus significatives de leur vie
Implications cliniques :

Cette recherche pionnière suggère que la thérapie à la psilocybine pourrait représenter une approche thérapeutique prometteuse pour l’anorexie mentale, une pathologie notoirement difficile à traiter.

Les résultats encourageants en termes de sécurité et d’acceptabilité, combinés aux améliorations observées chez un sous-groupe de participantes, justifient la poursuite des recherches par des essais contrôlés randomisés plus larges. L’approche pourrait particulièrement bénéficier aux patientes présentant une résistance aux traitements conventionnels, en ciblant la rigidité cognitive et les schémas de pensée dysfonctionnels caractéristiques de l’anorexie mentale.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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