Aller au contenu
Psychédélique(s) étudié(s) : Psilocybine
Publiée le 11 mars 2025
Type : Recherche originale
Auteurs : Devon Stoliker, Leonardo Novelli, Moein Khajehnejad, Mana Biabani, Tamrin Barta, Matthew D. Greaves, Martin Williams, Sidhant Chopra, Olivier Bazin, Otto Simonsson, Richard Chambers, Frederick Barrett, Gustavo Deco, Anil Seth, Katrin H. Preller, Robin Carhart-Harris, Suresh Sundram, Gary F. Egan, Adeel Razi
Résumé :

Cette étude explore comment les psychédéliques réorganisent l’activité cérébrale en fonction du contexte. Utilisant le plus grand ensemble de données neuro-imagerie sur les psychédéliques à ce jour, l’étude analyse les effets de 19 mg de psilocybine sur 62 adultes scannés en IRM fonctionnelle (fMRI) et EEG, avant et après ingestion, dans divers contextes : repos, méditation, musique et stimuli visuels. Les résultats montrent que sous psilocybine, l’activité cérébrale en état de repos (yeux fermés) devient similaire à l’état yeux ouverts, reflétant une augmentation de la connectivité fonctionnelle dans les régions associatives et une diminution dans les régions sensorielles. L’étude met en avant un état d’“intégration contextuelle”, où le cerveau synchronise les processus internes et externes, réduisant la séparation entre le soi et l’environnement.

Objectif :

Examiner comment la psilocybine restructure la connectivité cérébrale en fonction du contexte et identifier les signatures neurocognitives des effets subjectifs des psychédéliques.

Méthodologie :
  • Analyse multimodale combinant fMRI et EEG sur 62 adultes avant et après ingestion de 19 mg de psilocybine.
  • Quatre conditions expérimentales : repos yeux fermés, méditation, musique et visionnage de film.
  • Approche par apprentissage automatique (Machine Learning) pour établir des liens entre activité cérébrale et expériences subjectives.
  • Évaluation des effets subjectifs via le Mystical Experience Questionnaire (MEQ30) et l’Altered States of Consciousness Scale (11D-ASC).
Résultats principaux :
  • La psilocybine modifie la connectivité cérébrale selon le contexte :
    • Yeux fermés : réduction de la connectivité sensorielle, augmentation de la connectivité associative.
    • Yeux ouverts : augmentation de la synchronisation globale du cerveau.
  • Corrélation directe entre activité cérébrale et effets subjectifs : les expériences de dissolution du soi et de transcendance sont associées à des modèles neuronaux spécifiques.
  • Identification d’un état d’”intégration contextuelle” : les réseaux cérébraux intégrant habituellement les stimuli internes et externes deviennent plus cohérents.
  • Utilisation d’embeddings neuronaux (Machine Learning) pour classifier les effets subjectifs des psychédéliques en fonction des modifications cérébrales observées.
Implications cliniques :
  • Ces résultats renforcent l’idée que les effets des psychédéliques sont fortement influencés par le contexte.
  • Possibilité d’optimiser les protocoles thérapeutiques en contrôlant l’environnement et les stimuli sensoriels pour améliorer les bienfaits thérapeutiques des psychédéliques.
  • Avancées dans la prédiction des réponses individuelles aux psychédéliques grâce à des biomarqueurs neuronaux détectés par intelligence artificielle.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

Retour en haut
Rechercher