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Psychédélique(s) étudié(s) : Psilocybine
Publiée le 3 février 2022
Type : Recherche originale
Auteurs : Christopher W. Thomas, Cristina Blanco-Duque, Benjamin J. Bréant, Guy M. Goodwin, Trevor Sharp, David M. Bannerman, Vladyslav V. Vyazovskiy
Résumé :

Cette étude explore les effets aigus de la psilocine (métabolite actif de la psilocybine) sur l’architecture du sommeil et l’activité corticale chez la souris. L’administration de psilocine retarde l’apparition du sommeil paradoxal, réduit la stabilité du sommeil NREM, et entraîne une augmentation transitoire de l’éveil, sans altérer l’architecture du sommeil à long terme. En cas de privation de sommeil, la récupération du sommeil lent était altérée au niveau local (cortex préfrontal), mais pas au niveau global (EEG). Ces résultats suggèrent que la psilocine affecte à la fois l’éveil global et la régulation locale du sommeil, ce qui pourrait être pertinent pour ses effets antidépresseurs.

Objectif :

Évaluer comment la psilocine affecte l’architecture du sommeil, les oscillations cérébrales et la dynamique du sommeil lent chez la souris, en conditions normales et après privation de sommeil.

Méthodologie :

Souris adultes implantées pour l’EEG et l’EMG, injectées avec 2 mg/kg de psilocine ou placebo. Étude en conditions de sommeil non perturbé et après privation de 4h. Enregistrement de l’activité cérébrale (EEG, LFP), scoring manuel des états de vigilance et analyse spectrale du sommeil.

Résultats principaux :
  • Augmentation de l’éveil et fragmentation du sommeil dans les 3h suivant l’injection de psilocine.
  • Retard du sommeil REM (de 44 à 75 min en moyenne) et réduction du sommeil NREM.
  • Oscillation accrue autour de 4 Hz dans l’EEG frontal durant l’éveil calme.
  • Aucun effet durable sur l’architecture du sommeil global.
  • Après privation de sommeil, le processus homéostatique (SWA) se rétablit normalement en EEG mais plus lentement dans les LFP du cortex préfrontal.
  • Les modifications électrophysiologiques induites par la psilocine sont spécifiques et localisées.
Implications cliniques :

Ces résultats montrent que la psilocine altère à la fois la régulation globale et locale du sommeil. Cette modulation pourrait être liée aux effets thérapeutiques de la psilocybine, notamment dans la dépression, en influençant la plasticité neuronale locale durant le sommeil.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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