Les psychédéliques sont de plus en plus intégrés dans des contextes thérapeutiques pour promouvoir la santé mentale. Cependant, ils peuvent également provoquer des réactions indésirables chez certains individus, et il est difficile de prédire qui est susceptible de ressentir des effets positifs ou négatifs.
Cette revue systématique a synthétisé les résultats de 14 études portant sur les états et les traits de personnalité pouvant prédire les effets aigus des psychédéliques. Les résultats indiquent que les individus ayant des traits élevés d’absorption, d’ouverture et d’acceptation, ainsi qu’un état de lâcher-prise, étaient plus susceptibles de vivre des expériences positives et de type mystique. À l’inverse, ceux ayant une faible ouverture, un faible lâcher-prise, ou se trouvant dans des états psychologiques de préoccupation, d’appréhension ou de confusion, étaient plus enclins à subir des réactions négatives aiguës.
L’âge et l’expérience avec les psychédéliques étaient associés à des effets globalement moins intenses. Le sexe n’était pas un prédicteur fiable, mais certains biomarqueurs comme le potentiel de liaison du récepteur 5-HT2A pourraient être pertinents.
L’objectif de cette revue systématique était de rassembler et d’analyser les résultats des études existantes pour identifier les états psychologiques et les traits de personnalité qui permettent de prédire les réactions aiguës aux psychédéliques. L’étude visait à offrir une compréhension plus nuancée pour améliorer la sécurité et l’efficacité des thérapies psychédéliques.
- Type de revue : Une revue systématique a été menée conformément aux directives PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses).
- Stratégie de recherche : Une recherche systématique a été effectuée dans la base de données PubMed en croisant 6 termes liés aux psychédéliques (ex: “psilocybine”, “LSD”) avec 7 termes liés aux prédicteurs (ex: “prédire”, “corréler”).
- Critères de sélection : Les articles ont été filtrés pour inclure uniquement les études humaines publiées en anglais après 1994, portant sur les psychédéliques classiques et mesurant des variables pré-prise prédictives d’un effet aigu.
- Sélection des études : La recherche initiale a généré 1635 articles. Après application des critères, 10 articles ont été identifiés via PubMed et 4 via d’autres sources, pour un total de 14 études incluses dans la revue.
- Prédicteurs d’expériences positives : Les traits de personnalité comme l’absorption (capacité à s’immerger dans des expériences), l’ouverture et l’acceptation, ainsi qu’un état de lâcher-prise (“surrender”), sont fortement associés à des expériences positives et de type mystique.
- Prédicteurs de réactions négatives : Un faible niveau d’ouverture, un manque de lâcher-prise, ainsi que des états de préoccupation, d’appréhension ou de confusion avant l’expérience sont liés à une probabilité plus élevée de réactions négatives aiguës.
- Autres facteurs individuels : Un âge plus avancé et une expérience préalable avec les psychédéliques sont corrélés à des effets globalement moins intenses, suggérant une possible désensibilisation.
- Biomarqueurs potentiels : Des mesures biologiques telles que le potentiel de liaison du récepteur 5-HT2A, la diversité des nœuds du réseau exécutif du cerveau et l’épaisseur du cortex cingulaire antérieur rostral (rACC) pourraient servir de biomarqueurs pour prédire les réactions.
- Sexe : Le sexe du participant ne s’est pas avéré être un prédicteur robuste des effets des psychédéliques.
Les résultats de cette revue peuvent aider à améliorer les procédures de sélection des candidats pour les thérapies psychédéliques. Les individus présentant des traits d’ouverture, d’absorption et d’acceptation élevés, ainsi qu’une capacité au lâcher-prise, pourraient être des candidats idéaux.
En revanche, une attention particulière devrait être portée aux personnes se trouvant dans des états de préoccupation ou d’appréhension. L’application de ces connaissances pourrait augmenter l’efficacité thérapeutique, réduire la prévalence des réactions indésirables et optimiser l’allocation des ressources pour les traitements.
La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.