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Psychédélique(s) étudié(s) : Kétamine
Publiée le 2 mai 2025
Type : Etude par questionnaire
Auteurs : Pedro Mota, Jorge Encantado, Laura C. Carvalho, Catarina Cunha, Albert Garcia-Romeu, Matthew W. Johnson, Pedro J. Teixeira
Résumé :

Cette étude transversale évalue les perceptions, les connaissances et les inquiétudes de 156 professionnels portugais de la santé mentale concernant l’utilisation clinique de la kétamine dans le traitement de la dépression résistante. Malgré un intérêt marqué pour cette thérapie (59,6% favorables), seuls 35,9% déclaraient posséder une bonne connaissance de son potentiel thérapeutique. L’étude révèle des écarts selon l’âge, le sexe, la profession et l’expérience préalable avec les psychédéliques : les psychiatres, les hommes, les plus jeunes, et ceux ayant déjà consommé des psychédéliques se montrent plus ouverts à son usage. Les principales inquiétudes portent sur le manque de formation spécialisée, les risques de mésusage, de dépendance et de psychose. L’étude plaide pour une formation ciblée et rigoureuse.

Objectif :

Évaluer les attitudes, connaissances et préoccupations des psychiatres et psychologues portugais vis-à-vis de l’usage clinique de la kétamine pour les troubles psychiatriques, en particulier la dépression résistante.

Méthodologie :

Étude transversale via questionnaire en ligne (juin 2022 à janvier 2024) diffusé auprès de professionnels portugais de la santé mentale. Analyse statistique (SPSS) selon l’âge, le sexe, la profession et l’expérience psychédélique. Items issus de l’enquête développée à Johns Hopkins. L’échantillon comprend 156 répondants (68,6% femmes ; 53,8% psychologues, 46,2% psychiatres ou internes).

Résultats principaux :
  • 35,9% des participants se déclarent bien informés sur le potentiel thérapeutique de la kétamine.
  • 59,6% seraient prêts à l’utiliser en clinique ; 78,9% souhaitent être formés.
  • Les psychiatres sont plus confiants et mieux informés que les psychologues (p < 0.001).
  • Les hommes et les professionnels ≤35 ans affichent plus d’ouverture et de connaissances.
  • Les anciens consommateurs de psychédéliques sont moins inquiets des risques.
  • Inquiétudes majeures : formation insuffisante (73%), abus de patients (56%), usage récréatif (58%).
  • Les sources de confiance : centres de recherche, sociétés savantes, collègues expérimentés.
Implications cliniques :

Bien que l’ouverture à l’usage clinique de la kétamine soit notable, de nombreuses lacunes de formation subsistent. Des programmes pédagogiques rigoureux et adaptés aux profils professionnels sont indispensables pour une intégration éthique, sûre et efficace de la kétamine en psychiatrie.

Publication complète :

https://doi.org/10.20344/amp.22815

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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