Cette revue systématique et méta-analyse examine l’impact de deux variables méthodologiques sur l’efficacité de la psychothérapie assistée par psychédéliques (PAP) pour traiter la dépression et l’anxiété : le nombre de séances de dosage (une ou plusieurs) et le type de psychothérapie d’appoint (basée sur des preuves ou non).
L’analyse porte sur 23 études cliniques. Les résultats confirment l’efficacité importante de la PAP par rapport aux groupes témoins inactifs et en mesures avant-après. L’étude met en évidence qu’un nombre plus élevé de séances de dosage (généralement deux) est associé à de meilleurs résultats dans les comparaisons inter-groupes, bien que ce constat ne soit pas reproduit dans les analyses intra-groupes. L’impact du type de psychothérapie n’a pas pu être évalué de manière approfondie en raison du manque de protocoles standardisés basés sur des preuves dans les études existantes.
L’objectif est d’étudier l’effet modérateur du nombre de séances de dosage et du type de psychothérapie d’appoint (interventions basées sur des preuves ou non) sur l’efficacité de la PAP chez les populations souffrant de dépression et d’anxiété.
- Sélection des études : Revue systématique incluant tous les essais cliniques publiés (randomisés ou non) évaluant la PAP pour des symptômes primaires d’anxiété ou de dépression.
- Participants : 23 études incluses totalisant 718 participants.
- Intervention : Administration d’un psychédélique classique (principalement psilocybine ou LSD) associée à une psychothérapie.
- Variables modératrices : Le nombre de séances de dosage (unique vs multiple) et la nature de la psychothérapie d’appoint (classée comme dérivée d’une psychothérapie fondée sur des preuves ou non, telle que la TCC ou l’ACT).
- Analyse statistique : Calcul de la taille d’effet (Hedges’ g) via des modèles à effets aléatoires pour les comparaisons inter-groupes (vs contrôle) et intra-groupes (pré-post traitement).
- La PAP montre des effets importants à très importants sur les symptômes dépressifs et anxieux, avec un Hedges’ g de 1,05 par rapport aux contrôles inactifs et de 1,79 pour les effets intra-groupes.
- Dans l’analyse inter-groupes, le nombre de séances de dosage a un effet modérateur significatif : plusieurs séances sont associées à une efficacité accrue par rapport à une séance unique.
- Dans l’analyse intra-groupe, aucune différence significative n’a été trouvée entre une dose unique et des doses multiples.
- Seules trois études utilisaient des protocoles de psychothérapie classés comme “fondés sur des preuves” (EBP), ce qui a empêché une analyse statistique robuste de l’impact du type de psychothérapie sur les résultats inter-groupes.
- Les effets bénéfiques observés en fin de traitement se maintiennent lors des suivis à long terme.
Il existe des preuves suggérant que deux séances de dosage pourraient être supérieures à une seule pour améliorer les résultats cliniques, mais cette conclusion nécessite d’être confirmée par des essais expérimentaux directs (designs factoriels) étant donné l’incohérence entre les analyses inter et intra-groupes.
De plus, le domaine de la recherche psychédélique doit améliorer la description et la standardisation des protocoles de psychothérapie d’appoint pour permettre une meilleure comparaison et comprendre le rôle spécifique de l’accompagnement psychologique.
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