Cet article aborde un enjeu méthodologique majeur dans les essais cliniques sur les psychédéliques classiques : la difficulté à maintenir l’aveuglement (blinding), notamment en raison des effets perceptibles de ces substances. Les auteurs analysent les limites des placebos actuellement utilisés (niacine, diphenhydramine, faibles doses de psychédéliques) et proposent des critères pour identifier des placebos actifs plus efficaces. Ils examinent plusieurs candidats pharmacologiques selon leurs effets psychologiques, physiologiques, leur durée d’action, leur innocuité et leur absence d’effet thérapeutique dans la pathologie ciblée. L’étude suggère des options telles que la salvinorine A, le dextrométhorphane, le THC oral ou encore des stimulants légers, selon le type de protocole (fortes doses, microdoses). L’article souligne aussi d’autres pistes d’amélioration du blinding, comme l’usage de la réalité virtuelle.
Identifier des stratégies pour améliorer le blinding dans les essais cliniques psychédéliques, notamment via l’usage de placebos actifs mieux adaptés.
Revue de la littérature et analyse critique de l’usage des placebos dans les essais avec psychédéliques. Évaluation comparative des propriétés de plusieurs substances (effets, durée, sécurité, pertinence clinique) pour servir de placebos actifs.
- Les placebos inertes comme la niacine ne suffisent pas à masquer les effets des psychédéliques.
- Les meilleurs candidats pour imiter les effets subjectifs sont :
- Salvinorine A (pour DMT),
- Dextrométhorphane (pour psilocybine/LSD),
- THC oral (pour psilocybine/LSD),
- Diphenhydramine et stimulants (pour microdoses).
- Le choix du placebo doit être ajusté selon le protocole (doses élevées, basses ou microdoses).
- Autres stratégies : recruter des participants naïfs, variabiliser les effets attendus, intégrer des dispositifs de réalité virtuelle.
Une meilleure qualité d’aveuglement est indispensable pour évaluer rigoureusement l’efficacité thérapeutique des psychédéliques. L’adoption de placebos actifs adaptés améliorerait la validité scientifique des essais, permettrait de mieux isoler les effets pharmacologiques réels et d’éviter les biais d’attente.
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