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Psychédélique(s) étudié(s) : Ayahuasca, DMT, LSD, Mescaline, Psilocybine
Publiée le 28 septembre 2017
Type : Hypothèse et théorie
Auteurs : Michael J. Winkelman
Résumé :

Les psychédéliques produisent de manière fiable des expériences mystiques, ce qui soulève la question de leurs mécanismes neuropharmacologiques. Cet article propose que les expériences visionnaires induites par les psychédéliques partagent des mécanismes communs avec celles produites par des méthodes non pharmacologiques (méditation, hypnose, épilepsie).

L’hypothèse centrale est que ces substances perturbent les processus de régulation normaux du cerveau, notamment le cortex préfrontal et le réseau du mode par défaut (RMD). Cette interruption permet la libération de processus cognitifs innés provenant de systèmes cérébraux inférieurs. L’article avance que le système des neurones miroirs (SNM) est l’un des principaux systèmes innés activés, générant le contenu riche et symbolique des visions.

Objectif :

Proposer un modèle explicatif des expériences visionnaires psychédéliques en s’appuyant sur la psychologie évolutionniste et la neuropharmacologie.

L’étude vise à démontrer que ces expériences résultent de mécanismes cérébraux communs à d’autres états de conscience modifiée, impliquant la perturbation des réseaux cérébraux supérieurs et la libération de fonctions cognitives innées, notamment le système des neurones miroirs.

Méthodologie :
  • Revue et synthèse de la littérature sur les effets neuropharmacologiques des psychédéliques, la psychologie évolutionniste et les états de conscience modifiée.
  • Développement d’un modèle théorique basé sur la perturbation des fonctions cérébrales de contrôle supérieur (cortex préfrontal et réseau du mode par défaut).
  • Formulation de l’hypothèse centrale selon laquelle le système des neurones miroirs (SNM) est la source principale du contenu des expériences visionnaires.
Résultats principaux :
  • Les expériences visionnaires partagent un mécanisme commun, qu’elles soient induites par des psychédéliques, la méditation, l’hypnose ou certaines conditions pathologiques comme l’épilepsie.
  • Ce mécanisme implique la désactivation des systèmes de contrôle “descendants” (top-down) du cerveau, notamment le cortex préfrontal et le réseau du mode par défaut (RMD).
  • Cette désactivation entraîne une augmentation des transferts d’information “ascendants” (bottom-up) provenant des régions cérébrales inférieures et plus anciennes sur le plan évolutif.
  • Ce processus libère des “modules” ou “opérateurs” cognitifs innés, qui sont normalement réprimés.
  • L’auteur émet l’hypothèse que le système des neurones miroirs, responsable de l’imitation, de l’empathie et de la simulation interne, est un opérateur clé qui génère le contenu visuel et symbolique de ces expériences.
Implications cliniques :

Ce modèle théorique offre un cadre pour comprendre la nature et l’origine des expériences mystiques et visionnaires, qui sont des éléments centraux des thérapies assistées par psychédéliques.

En identifiant des mécanismes neurologiques communs (perturbation du RMD, libération du SNM), il suggère que les effets thérapeutiques de ces expériences pourraient être liés à l’activation de processus cognitifs et affectifs profonds et innés. Cela ouvre de nouvelles pistes pour étudier comment ces états peuvent être interprétés et intégrés dans un contexte clinique pour favoriser la guérison.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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