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Psychédélique(s) étudié(s) : MDMA
Publiée le 7 mai 2025
Type : Essai clinique
Auteurs : Gabrielle Agin-Liebes, Richard J. Zeifman, Jennifer M. Mitchell
Résumé :

Cette analyse secondaire d’un essai clinique de phase 3 montre que l’autocompassion joue un rôle central dans les effets thérapeutiques de la thérapie assistée par la MDMA (MDMA-AT) chez les personnes souffrant de trouble de stress post-traumatique (TSPT). Les auteurs ont comparé trois sessions de MDMA-AT à un groupe placebo + thérapie chez 82 adultes. L’étude révèle que la MDMA-AT améliore significativement l’autocompassion (réduction des réponses autocritiques et augmentation des réponses bienveillantes envers soi) et que ces changements médiatisent entièrement la réduction de la sévérité du TSPT et des symptômes dépressifs. Les résultats ne sont pas significatifs concernant l’usage d’alcool ou de substances. Cette étude suggère que le renforcement de l’autocompassion est un mécanisme psychologique clé de la MDMA-AT et pourrait améliorer les thérapies ciblant le TSPT et la dépression comorbide.

Objectif :

Déterminer si les changements en autocompassion expliquent les effets de la thérapie assistée par la MDMA sur les symptômes du TSPT, de la dépression, et de l’usage de substances.

Méthodologie :

Essai clinique randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, impliquant 82 adultes avec TSPT sévère. Trois sessions de MDMA-AT ou placebo combinées à une psychothérapie ont été administrées. L’évaluation a porté sur l’autocompassion (Self-Compassion Scale), la sévérité du TSPT (CAPS-5), la dépression (BDI-II), et la consommation d’alcool/drogues (AUDIT/DUDIT), mesurés au départ et après 18 semaines.

Résultats principaux :

La MDMA-AT a entraîné des améliorations significatives dans les deux dimensions de l’autocompassion : la réponse compatissante (CS) et la réponse non-compassée (UCS), avec des tailles d’effet importantes. Les six sous-échelles de l’échelle de Self-Compassion (SCS) ont été significativement améliorées sous MDMA-AT : bienveillance envers soi (d = 1.10), humanité partagée (d = 0.72), pleine conscience (d = 1.25), ainsi que réduction du jugement de soi (d = 1.34), de l’isolement (d = 0.86) et de la sur-identification (d = 1.17). Les changements en UCS (auto-jugement, isolement, suridentification) ont montré des tailles d’effet légèrement plus grandes que ceux en CS (bienveillance, humanité partagée, pleine conscience).

L’analyse de médiation révèle que les changements dans UCS et CS expliquent statistiquement la totalité des effets thérapeutiques de la MDMA-AT sur la sévérité du TSPT (CAPS-5) et les symptômes dépressifs (BDI-II). Par exemple, l’effet indirect de la réduction d’UCS sur la sévérité du TSPT était B = 8.63 (IC 95% : 5.14–12.78), et sur la dépression B = 8.51 (IC 95% : 5.07–12.28). Aucun effet médiateur significatif n’a été observé concernant la consommation d’alcool ou de substances.

Implications cliniques :

L’autocompassion pourrait être intégrée comme composant essentiel des interventions psychédéliques, en particulier dans le traitement du TSPT et de la dépression. Associer la MDMA à des approches centrées sur l’autocompassion pourrait renforcer l’efficacité thérapeutique.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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