Face au vieillissement de la population, les maladies chroniques et les troubles de santé mentale sont en augmentation, affectant la cognition des personnes âgées. Les médicaments actuels présentent souvent des effets indésirables, ce qui pousse à explorer des alternatives comme la thérapie psychédélique.
Cette étude examine le lien entre la consommation de psychédéliques et les fonctions cognitives chez des adultes d’âge mûr et des personnes âgées. Les résultats suggèrent que l’usage de psychédéliques est associé à une meilleure fonction exécutive et à une diminution des symptômes dépressifs, mais n’a pas montré d’effet significatif sur la mémoire épisodique.
L’étude vise à examiner l’association entre la consommation de psychédéliques (classiques et autres hallucinogènes) et les fonctions cognitives, en particulier la mémoire épisodique et la fonction exécutive, ainsi que les symptômes dépressifs chez les adultes d’âge mûr et les personnes âgées, en utilisant les données de l’enquête nationale MIDUS (Midlife in the United States).
- L’étude a utilisé les données de la troisième vague (2013-2014) de l’enquête MIDUS, incluant un échantillon de 2 503 individus âgés de 42 à 92 ans.
- La variable principale était la consommation de LSD ou d’autres hallucinogènes au cours des 12 derniers mois, mesurée par une question binaire (oui/non).
- Les variables dépendantes étaient la mémoire épisodique et la fonction exécutive, évaluées par le test BTACT (Brief Test of Adult Cognition by Telephone), ainsi que les symptômes dépressifs.
- Des modèles de régression linéaire multiple ont été utilisés pour analyser les associations, en contrôlant les facteurs sociodémographiques (âge, sexe, état civil, etc.) et de santé (maladies chroniques, consommation de tabac et d’alcool).
- Après ajustement pour les variables sociodémographiques et de santé, la consommation de psychédéliques était associée de manière indépendante à de meilleures performances de la fonction exécutive.
- La consommation de psychédéliques était également associée à une diminution significative des symptômes dépressifs.
- Aucune association significative n’a été trouvée entre la consommation de psychédéliques et la mémoire épisodique.
- Parmi les participants, 8,2% ont déclaré avoir consommé du LSD ou d’autres hallucinogènes au cours des 12 derniers mois.
La prise en charge de la santé mentale chez les personnes âgées atteintes de maladies chroniques est essentielle pour prévenir la détérioration neurocognitive et améliorer leur qualité de vie.
La thérapie psychédélique pourrait représenter une alternative prometteuse pour traiter la dépression, qui est un facteur de risque connu de démence, tout en présentant potentiellement moins d’effets secondaires que les antidépresseurs classiques.
Améliorer la santé neurocognitive et mentale des personnes âgées par des approches comme la thérapie psychédélique pourrait non seulement prolonger leur autonomie mais aussi avoir des bénéfices pour les systèmes de santé et l’économie.
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