Cette étude examine les effets de trois substances – LSD, d-amphétamine et MDMA – sur la connectivité cérébrale, en utilisant des données d’imagerie cérébrale obtenues auprès de 28 volontaires sains dans un essai clinique en double aveugle, contrôlé par placebo, et en crossover (NCT03019822).
Les résultats montrent que toutes les substances réduisent l’intégrité des réseaux cérébraux, bien que de manière différente :
- Le LSD réduit spécifiquement l’intégrité du réseau du mode par défaut (DMN), un réseau clé pour la conscience de soi et la cognition.
- Les amphétamines réduisent davantage l’intégrité des réseaux que le LSD, bien que ce dernier présente des effets de ségrégation plus prononcés, caractérisés uniquement par des diminutions.
- Les trois substances augmentent la connectivité entre les réseaux, mais le LSD a les effets les plus marqués sur cette connectivité globale.
- Le LSD augmente la connectivité globale dans les ganglions de la base et le thalamus, contrairement aux amphétamines qui réduisent cette connectivité dans plusieurs zones.
Ces résultats offrent un aperçu des différences neurobiologiques entre ces substances et ouvrent des perspectives pour leur potentiel thérapeutique.
Comparer les effets de trois substances psychotropes (LSD, d-amphétamine, MDMA) sur la connectivité cérébrale et identifier les mécanismes neurobiologiques spécifiques aux psychédéliques.
- Essai clinique contrôlé randomisé en crossover (28 participants sains, 25 analysés).
- Administration de 0,1 mg de LSD, 40 mg de d-amphétamine, 125 mg de MDMA ou un placebo.
- Acquisition d’IRM fonctionnelle en état de repos (rs-fMRI) pour évaluer l’intégrité des réseaux cérébraux, la ségrégation des réseaux et la connectivité globale.
- Corrélation des résultats avec les densités de récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A, impliqués dans les effets des psychédéliques.
- Analyses statistiques via ANOVA et tests t post-hoc avec corrections des comparaisons multiples.
- Toutes les substances réduisent l’intégrité des réseaux cérébraux, mais seul le LSD diminue spécifiquement l’intégrité du DMN.
- Augmentation marquée de la connectivité entre réseaux sous LSD, notamment entre les réseaux transmodaux et les réseaux sensoriels.
- Le LSD montre une connectivité globale plus élevée dans les ganglions de la base et le thalamus, contrairement aux amphétamines.
- Forte corrélation entre les modifications de connectivité sous LSD et la densité des récepteurs 5-HT2A, suggérant une implication directe du système sérotoninergique.
- Les amphétamines présentent des effets similaires mais moins marqués que le LSD et réduisent l’intégrité dans plusieurs réseaux sensoriels et moteurs.
Cette étude met en évidence les différences fondamentales entre les psychédéliques et les amphétamines en termes de connectivité cérébrale. Elle suggère que les effets du LSD pourraient être particulièrement pertinents pour des thérapies psychiatriques ciblant la connectivité cérébrale, comme le traitement de la dépression et des troubles anxieux.
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