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Psychédélique(s) étudié(s) : Kétamine
Publiée le 1 février 2024
Type : Revue
Auteurs : Ana Faísco, Rita Dinis, Tânia Seixas, Luís Lopes
Résumé :

Cette revue examine l’utilisation de la kétamine pour le traitement de divers syndromes de douleur chronique, en particulier ceux présentant une composante neuropathique. La kétamine, un anesthésique dissociatif, suscite un intérêt renouvelé à des doses sub-anesthésiques pour ses propriétés analgésiques puissantes et ses effets antidépresseurs rapides.

L’article explore le mécanisme d’action principal de la kétamine (antagonisme des récepteurs NMDA), sa pharmacocinétique, ainsi que son efficacité clinique dans la prévention de la douleur postopératoire chronique, la gestion de la douleur non oncologique (comme le syndrome douloureux régional complexe) et la douleur cancéreuse. Les auteurs abordent également les limitations liées aux effets secondaires psychomimétiques et la nécessité d’une approche multimodale.

Objectif :

Synthétiser les connaissances actuelles sur l’utilisation de la kétamine dans le traitement de la douleur chronique, en examinant son efficacité, ses mécanismes d’action, et son profil de sécurité.

Méthodologie :

Il s’agit d’une revue narrative de la littérature. Les auteurs ont compilé et analysé des études existantes concernant la pharmacologie de la kétamine et ses applications cliniques dans divers contextes de douleur chronique (postopératoire, neuropathique, oncologique).

Résultats principaux :
  • Mécanisme : La kétamine agit principalement par antagonisme non compétitif des récepteurs NMDA, bloquant la sensibilisation centrale (“wind-up phenomenon”) essentielle dans la chronicisation de la douleur. Elle renforce également les voies inhibitrices descendantes.
  • Douleur postopératoire : L’administration préopératoire réduit l’incidence de la douleur chronique post-chirurgicale et la consommation d’opioïdes.
  • Douleur neuropathique et SDRC : Des perfusions prolongées de kétamine ont montré un soulagement de la douleur pouvant durer jusqu’à trois mois chez les patients atteints du syndrome douloureux régional complexe (SDRC), bien que les améliorations fonctionnelles soient limitées.
  • Douleur cancéreuse : Utilisée comme adjuvant, elle permet de réduire les doses d’opioïdes, de prévenir l’hyperalgésie induite par les opioïdes et d’améliorer le contrôle de la douleur neuropathique réfractaire.
  • Effets secondaires : Les effets psychomimétiques (hallucinations, dissociation) limitent son usage, mais peuvent être atténués par la co-administration de benzodiazépines ou d’agonistes alpha-2. Des risques urologiques et hépatiques existent en cas d’usage chronique à haute dose.
Implications cliniques :

La kétamine ne doit pas être un traitement de première intention, mais constitue une option précieuse dans une approche multimodale pour les douleurs chroniques réfractaires, notamment neuropathiques.

L’administration concomitante de benzodiazépines ou d’agonistes alpha-2 est recommandée pour améliorer l’adhésion au traitement en réduisant les effets psychotropes indésirables. Des essais cliniques contrôlés supplémentaires sont nécessaires pour établir des protocoles standardisés à long terme.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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