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Psychédélique(s) étudié(s) : 5-MeO-DMT, Psilocybine
Publiée le 20 mars 2025
Type : Perspective
Auteurs : Haroon Asghar
Résumé :

L’étude explore la compatibilité des psychédéliques avec les principes de la loi islamique, en particulier leur statut en tant que substances intoxicantes (muskir). L’auteur soutient que les psychédéliques classiques comme la psilocybine et le 5-MeO-DMT ne possèdent pas les caractéristiques définissant un intoxicant selon le Coran et la jurisprudence islamique, tels que la perte de contrôle moral, l’ivresse, ou la génération d’hostilité sociale. En comparant les effets des psychédéliques à ceux d’intoxicants classiques (alcool, opioïdes, cocaïne), l’étude montre que les psychédéliques n’induisent ni dépendance, ni comportements antisociaux, ni perte de repères moraux. L’auteur propose une reclassification des psychédéliques en tant qu’agents de manifestation de l’esprit (madhaahir al-‘aql) ou agents d’ouverture de l’esprit (mufatti’ al-‘aql), soulignant l’importance de leur usage encadré.

Objectif :

Déterminer si les psychédéliques doivent être considérés comme des substances illicites en droit islamique, en s’appuyant sur une analyse des effets comportementaux, cognitifs et neurobiologiques comparés aux intoxicants traditionnels.

Méthodologie :
  • Étude théorique et argumentative basée sur les sources coraniques, les hadiths et les textes de jurisprudence islamique.
  • Analyse comparative entre les effets des psychédéliques (psilocybine, 5-MeO-DMT) et ceux de substances considérées comme intoxicantes (alcool, opiacés, cocaïne).
  • Intégration de données de neuroimagerie (IRMf, EEG), de pharmacologie, et de psychologie pour étayer l’analyse.
Résultats principaux :
  • Les psychédéliques ne provoquent pas d’altération du jugement moral, ni d’hostilité sociale, ni d’addiction.
  • Contrairement à l’alcool, ils n’altèrent pas les facultés cognitives de manière à compromettre la distinction entre le bien et le mal.
  • Ils induisent des effets positifs à long terme : ouverture d’esprit, amélioration de la régulation émotionnelle, et absence de comportements antisociaux.
  • Le cadre religieux islamique pourrait accepter l’usage thérapeutique encadré des psychédéliques, dans la mesure où ils ne sont pas considérés comme intoxicants au sens traditionnel.
Implications cliniques :
  • L’usage des psychédéliques en milieu médical pourrait être considéré comme licite dans le monde musulman, sous réserve d’un encadrement rigoureux.
  • Une meilleure compréhension religieuse pourrait favoriser l’intégration éthique des thérapies psychédéliques dans des contextes sociétaux islamiques.
  • L’approche interdisciplinaire intégrant neurosciences, éthique religieuse et médecine ouvre la voie à un nouveau champ de réflexion : la neurofiqh (jurisprudence neuroéthique).

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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