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Psychédélique(s) étudié(s) : Ibogaïne
Publiée le 6 février 2025
Type : Etude de cas
Auteurs : David Qixiang Chen, José Adalberto Inzunza Domínguez, Juan Manuel Valle Uzeta, Abhiram P. Pushparaj, Jonathan E. Dickinson
Résumé :

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurodégénérative caractérisée par la démyélinisation et la perte neuronale. Les traitements actuels limitent la progression de la maladie, mais ne parviennent généralement pas à inverser les déficits neurologiques. L’ibogaïne, un alcaloïde psychédélique, a été suggéré comme un agent neuro-régénérateur potentiel.

Cette étude de cas présente deux patients atteints de SEP ayant reçu un traitement expérimental à l’ibogaïne. Les résultats montrent une réduction significative des lésions cérébrales et des changements structuraux neuronaux, notamment dans les régions impliquées dans la douleur et le traitement émotionnel.

Le Patient A (SEP récurrente-rémittente) a présenté une réduction de 71 % du volume des lésions et une diminution de 35,6 % du Coefficient de Diffusion Apparent (CDA), suggérant une remyélinisation et une diminution de l’inflammation. Le Patient B (SEP progressive secondaire) a montré des améliorations motrices et cognitives, avec des modifications de l’épaisseur corticale et de la connectivité neuronale.

Ces résultats suggèrent que l’ibogaïne pourrait induire des modifications neuroplastiques bénéfiques pour la SEP et d’autres maladies neurodégénératives.

Objectif :

Évaluer les effets neuroplastiques et neuro-régénérateurs d’un traitement à l’ibogaïne chez des patients atteints de sclérose en plaques (SEP).

Méthodologie :

Type d’étude : Étude de cas sur deux patients atteints de SEP

Traitement administré :

  • Ibogaïne en “flood dose” (PA : 1200 mg, PB : 500 mg)
  • Suivi par une microdose quotidienne (20 mg/jour)

Analyses :

  • IRM cérébrale avant et après traitement (3 mois pour PA, 10 mois pour PB)
  • Analyse de l’épaisseur corticale et segmentation des lésions
  • Évaluation clinique avec l’indice de qualité de vie SEP (MSQLI) et l’indice d’ambulation de Hauser (HAI)
Résultats principaux :

Patient A (SEP récurrente-rémittente) :

  • Diminution de 71 % du volume des lésions cérébrales
  • Baisse de 35,6 % du Coefficient de Diffusion Apparent (CDA), suggérant une réduction de l’inflammation et une remyélinisation
  • Améliorations cliniques : disparition des vertiges, récupération motrice, et participation à un ultramarathon de 320 km
  • Changements neuronaux : réduction de l’épaisseur corticale dans les régions émotionnelles et augmentation dans les zones sensorielles et mnésiques

Patient B (SEP progressive secondaire) :

  • Amélioration des capacités motrices (de “fauteuil roulant permanent” à “déplacements assistés”)
  • Augmentation de la durée des séances de physiothérapie (de 10 minutes à 1 heure)
  • Amélioration des scores MSQLI : +73 % pour la douleur chronique, +29 % pour la fatigue
  • Changements neuronaux : épaississement cortical dans des régions impliquées dans la mémoire et la vision
Implications cliniques :
  • L’ibogaïne pourrait favoriser la neuroplasticité et la remyélinisation chez les patients atteints de SEP
  • La modulation des circuits neuronaux impliqués dans la douleur et l’émotion pourrait expliquer les améliorations fonctionnelles
  • Des essais cliniques plus larges sont nécessaires pour confirmer ces observations et évaluer l’innocuité du traitement à long terme

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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