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Psychédélique(s) étudié(s) : 5-MeO-DMT, Ayahuasca, DMT, Ibogaïne, LSD, Mescaline, Psilocybine
Publiée le 22 avril 2025
Type : Etude
Auteurs : Katie Zhou, David de Wied, Robin L. Carhart-Harris, Hannes Kettner
Résumé :

Cette étude de cohorte prospective évalue la survenue et les prédicteurs des symptômes de pensée délirante, de pensée magique et des effets de type HPPD (hallucinogen persisting perception disorder) après une expérience psychédélique en contexte naturel. Parmi 654 participants, une réduction significative des pensées délirantes a été observée un mois après usage, sans modification des pensées magiques. Un tiers (32,1 %) a signalé au moins un effet de type HPPD (principalement des couleurs intensifiées et des images résiduelles), mais seuls 2 individus (< 1 %) ont trouvé ces effets pénibles. Les prédicteurs de ces effets incluent l’âge jeune, le genre féminin, une histoire de diagnostic psychiatrique et un fort trait d’absorption.

Objectif :

Étudier les effets indésirables psychologiques potentiels (HPPD, pensée délirante, pensée magique) suivant l’usage psychédélique et identifier les facteurs prédictifs associés.

Méthodologie :
  • Étude prospective en ligne auprès de 654 participants auto-sélectionnés.
  • Évaluations réalisées 1 semaine avant, puis 2 et 4 semaines après usage.
  • Mesures : échelles validées de pensée délirante (PDI), pensée magique (MIS), absorption (MODTAS) et questionnaire HPPD auto-construit.
  • Analyses corrélationnelles et régressions logistiques.
Résultats principaux :
  • Réduction significative des pensées délirantes après 4 semaines (P < 0,001).
  • Aucun changement significatif dans la pensée magique.
  • 32,1 % ont rapporté au moins un effet de type HPPD ; la détresse associée était rare (< 1 %).
  • Les effets les plus fréquents : couleurs intensifiées, images rémanentes.
  • Prédicteurs significatifs des effets HPPD : jeune âge, genre féminin, antécédents psychiatriques, forte absorption.
  • Aucune prédiction significative pour l’augmentation de la pensée délirante.
Implications cliniques :

Bien que les effets de type HPPD soient relativement fréquents, leur impact clinique est faible. Cela souligne la nécessité d’un dépistage minutieux (âge, vulnérabilité mentale, absorption) avant inclusion dans les essais psychédéliques, et d’un accompagnement post-expérience. Cette étude remet aussi en question les hypothèses associant usage psychédélique et traits schizotypiques pathologiques.

La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.

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