Cette étude explore la prévalence et les facteurs associés aux expériences difficiles ou éprouvantes lors de l’utilisation de psychédéliques classiques (psilocybine, LSD, DMT, mescaline, etc.). À partir d’un échantillon représentatif de la population adulte américaine (N = 2822), 613 participants ayant déclaré une consommation de psychédéliques ont été analysés. Parmi eux, 59,1 % n’avaient jamais vécu d’expérience négative, tandis que 8,9 % ont signalé une altération fonctionnelle durant plus d’un jour et 2,6 % ont recherché une aide médicale ou psychologique après l’expérience. L’étude identifie plusieurs facteurs de risque, notamment la co-consommation de lithium ou d’autres stabilisateurs de l’humeur, ainsi que des conditions de set & setting défavorables (absence de préparation, environnement désagréable, absence de soutien psychologique, dose excessive, événement de vie majeur récent). Ces résultats renforcent l’importance des protocoles de réduction des risques et des recommandations pour l’usage thérapeutique des psychédéliques.
Examiner la fréquence des expériences difficiles sous psychédéliques et identifier les principaux facteurs de risque liés à ces expériences, notamment l’influence du contexte et de la co-consommation de certains médicaments.
- Participants : Échantillon de 2822 adultes aux États-Unis, dont 613 ont déclaré une consommation de psychédéliques classiques.
- Conception : Étude transversale basée sur un sondage en ligne (Prolific Academic), représentatif en termes d’âge, sexe et origine ethnique.
- Données recueillies :
- Fréquence des expériences difficiles avec les psychédéliques.
- Impact fonctionnel (durée et sévérité des effets indésirables).
- Facteurs liés au contexte (set & setting), incluant l’état d’esprit, l’environnement physique et social, le soutien psychologique et la dose consommée.
- Association entre les expériences négatives et la co-consommation de médicaments psychotropes (lithium, antidépresseurs, antipsychotiques, etc.).
Prévalence des expériences difficiles :
- 59,1 % des consommateurs de psychédéliques n’ont jamais eu d’expérience négative.
- 23,3 % ont vécu une expérience difficile rarement, 13,1 % occasionnellement, et 4,6 % de manière sévère.
- 8,9 % ont subi une altération fonctionnelle durant plus d’un jour.
- 2,6 % ont recherché une aide médicale ou psychologique après leur expérience.
Facteurs de risque identifiés :
- Co-consommation de médicaments : Le lithium et les stabilisateurs de l’humeur sont significativement associés à une augmentation des expériences négatives et du risque de dommages psychologiques.
- Set & Setting : Les principaux facteurs aggravants sont :
- Absence de préparation (29,7 % des cas).
- État d’esprit négatif (15,7 %).
- Absence de soutien psychologique (15,5 %).
- Environnement social et physique désagréable (15 % et 14,5 % respectivement).
- Dose perçue comme trop élevée (13,2 %).
- Événement de vie majeur survenu récemment (6,7 %).
Conséquences post-expérience :
- 6,7 % des participants ont rapporté des pensées suicidaires ou agressives après une expérience difficile.
- 57,1 % ont signalé des symptômes persistants (anxiété, troubles du sommeil, difficultés cognitives, dissociation).
- Malgré ces difficultés, une majorité des participants ayant eu des expériences éprouvantes restent positifs quant à leur usage de psychédéliques (55,4 % ont déclaré être heureux d’avoir expérimenté ces substances).
L’étude souligne l’importance du set & setting et de la surveillance des interactions médicamenteuses pour réduire les risques liés à l’usage des psychédéliques. Les résultats justifient des recommandations plus strictes pour les essais cliniques et les usages thérapeutiques, notamment pour les patients sous lithium ou autres stabilisateurs de l’humeur. Ils renforcent également l’importance des interventions de soutien après une expérience psychédélique difficile.
La synthèse de cette publication académique peut présenter des erreurs. Envisagez de vérifier ses informations en consultant la publication complète.